Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a déclaré que les Camerounais devraient assumer l’entière responsabilité et faire face aux conséquences de leurs actes lorsqu’ils choisissent de construire dans des zones marécageuses ou à risque, au lieu de rejeter toute la responsabilité sur le gouvernement. Le ministre s’exprimait ce 1er mars 2023 à Yaoundé lors de la cérémonie marquant la célébration de la 33e édition de la journée mondiale de défense civique sous le thème « Rôle des technologies de l’information dans l’évaluation des risques ».
« Il n’y a aucune justification pour construire des maisons dans des zones dont vous savez qu’elles peuvent un jour faire souffrir vos familles et vos proches et pourtant les camerounais décident de construire principalement sur des zones marécageuses. Nous avons parlé des dangers de cette situation après l’incident qui s’est produit à Damas, Yaoundé, où de nombreuses personnes ont perdu la vie. Il est grand temps que les Camerounais assument la responsabilité de leurs propres actions et cessent de tout rejeter sur le gouvernement. Nous ne pouvons pas vous protéger en cas de danger et même le chef de l’Etat, le président Paul Biya, m’a demandé de veiller à ce que toutes les maisons construites sur des zones à risque soient démolies », a déclaré Paul Atanga Nji.
Le ministre a également encouragé les maires à veiller à ce que leurs villes ne permettent pas la construction de maisons autour des zones marécageuses.
« Nous n’aimons pas construire sur des zones marécageuses, mais c’est ce qui est disponible. Aujourd’hui, au Cameroun, il est très difficile de trouver des terrains à acheter et même lorsque vous en trouvez, ils sont souvent très chers », a déclaré Theodore Mencheng, qui habite à Yaoundé.
Paul Atanga Nji a mis l’accent sur les bâtiments autour du quartier Mimboman à Yaoundé et a ordonné aux propriétaires des maisons de se reloger.
« Quand le gouvernement nous demande de quitter nos maisons, est-ce qu’il va nous indemniser ou nous allons dormir dans la rue ? Dans chaque nation, quoi que fasse le gouvernement, il doit y avoir des bidonvilles. Je ne justifie pas que nous construisions là où nous sommes, mais nous devrions au moins être indemnisés de manière adéquate », s’est plainte Rose Thimah Akenji, une habitante de ce quartier.
« Il vaut mieux être sûr que désolé. Personne n’a vu venir l’incident de Damas et avec tant de catastrophes dans le monde, le Cameroun ne peut pas en avoir », a ajouté Atanga Nji.
Le patron de l’administration territoriale a conclu en disant que la sécurité de chaque citoyen est une priorité absolue pour le gouvernement et que si pour assurer la sécurité de la population il faut faire sortir les gens de chez eux par la force, le gouvernement le fera.
CNA
