L’écrivaine franco-camerounaise Calixthe Beyala a lancé une série d’accusations explosives sur l’organisation des futures échéances électorales au Cameroun, mettant en cause des influences extérieures et un projet de succession familiale orchestré depuis le sommet de l’État.
Dans une déclaration rendue publique sur ses réseaux sociaux, l’auteure affirme que certaines tractations auraient eu lieu dans le village de Nvokmeka, lors de la visite de hauts responsables européens auprès du président Paul Biya.
D’après elle, il leur aurait été demandé de s’engager activement contre toute candidature alternative à celle du chef de l’État. En retour, ces puissances étrangères auraient accepté, motivées par la défense de leurs propres intérêts, au détriment de la population camerounaise.
« Tout s’est décrété à Nvokmeka lors de la visite de certains hauts responsables européens qui y ont rencontré Paul Biya… Il leur a été intimé de participer activement à nuire à toutes les autres candidatures. Ils ont accepté de soutenir le macabre projet pour les intérêts de leur nation et tant pis pour les millions de Camerounais qui meurent.
Paul Biya gagnera les élections ou pas, mais il gagnera néanmoins puisqu’il maîtrise toute la structure électorale -camerounaise. Après sa victoire, il créera un poste de vice-président pour son fils, Franck Biya, afin de lui succéder…
Au cas où il n’arriverait pas jusque-là, le plan B est une réunion d’urgence du RDPC qui désignera Franck Biya comme président national du RDPC, ce qui permettra de le faire élire avec la triche habituelle.
Ce sont des informations que je vous donne, car il se dit dans le monde que le peuple camerounais est un peuple de lâches, qu’on se laissera faire.
Courage à tous« .
Aucune réaction officielle n’a pour l’instant été enregistrée du côté du gouvernement ou du RDPC suite à ces déclarations. Ces propos surviennent dans un contexte de tensions croissantes autour de la question de la succession politique au Cameroun, alors que le président Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies, reste silencieux sur ses intentions futures.
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