Une récente décision du gouvernement camerounais autorise la commercialisation de l’huile végétale communément appelée « Vrac », malgré les risques sanitaires qu’elle représente. Cette mesure, qui intervient après une interdiction préalable, soulève des questions sur la priorité accordée à la santé des consommateurs par rapport aux intérêts économiques.
Le Premier ministre a instruit le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, de lever l’interdiction de vente de cette huile raffinée, bien que ses manipulations et son conditionnement dans des emballages à la propreté douteuse exposent les consommateurs à des risques. Cette décision vise à soutenir certains opérateurs de la filière huile de palme, en difficulté financière et commerciale, en raison de chocs exogènes.
Cependant, cette autorisation est assortie de restrictions, limitant la vente de l’huile « Vrac » à des entreprises telles que les boulangeries, les savonneries et les chocolateries, considérées comme de grands utilisateurs. Pourtant, les avertissements sur les dangers de cette huile sont clairs. Une correspondance du ministre du Commerce aux transformateurs d’huile de palme en septembre 2023 rappelait les risques graves pour la santé des consommateurs liés à la commercialisation de cette huile.
Le directeur général de l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) a également alerté sur les risques sanitaires que représente l’huile « Vrac » en raison de la prolifération sur le marché, du non-respect des normes et de la difficulté de tracer les productions écoulées.
Selon les producteurs d’huiles, le « Vrac » permet de réduire les coûts de production et d’éviter la fiscalité, en éliminant les coûts d’emballage, d’étiquetage et la TVA. Cependant, cette pratique s’accompagne de risques pour la santé publique.
Cette décision gouvernementale suscite des préoccupations quant à la protection des consommateurs et à la priorité accordée aux intérêts économiques sur la sécurité alimentaire. Alors que les autorités doivent veiller à la santé publique, il est essentiel d’évaluer attentivement les implications sanitaires et sociales de telles mesures.
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