Après Leroy Merlin, Bonduelle à son tour accusé par l’Ukraine de financer la guerre

L’agence nationale anti-corruption ukrainienne a placé Bonduelle sur la liste des entreprises étrangères considérées par Kyiv comme des « financiers de guerre ».

L’affaire Bonduelle n’est pas close. Le groupe français a été mis en cause et placé par l’agence nationale anti-corruption ukrainienne dans une liste de « financeurs de guerre », regroupant 12 entreprises qu’il appelle au boycott.

L’entreprise est accusée d’avoir envoyé 10 000 colis alimentaires de Noël aux soldats russes accompagnés d’une carte de vœux sur laquelle on pouvait lire : « Cher soldat, bonne année ! Nous vous souhaitons le meilleur et une victoire rapide ». L’agence ukrainienne affirme également qu’Ekaterina Eliseeva, directrice du bureau de représentation de Bonduelle en Russie, « a étudié à la FSB Academy (services d’espionnage russes) pour devenir traductrice ». Elle pointe également la poursuite de ses activités en Russie.

« Bonduelle n’envisage pas de quitter le marché russe et continue de payer des impôts, droits et autres contributions au budget russe, finançant ainsi la guerre », ajoute l’agence anti-corruption, qui nomme les dirigeants Gregory Sanson et Guillaume Debrosse.

Contacté par BFM Business, le groupe a indiqué n’avoir « pas de commentaires supplémentaires à faire ».

Les explications de Bonduelle

En effet, Bonduelle a déjà démenti avoir envoyé ces colis à des militaires russes : « cette information, ainsi que les propos attribués à l’entreprise Bonduelle et à sa direction sont totalement faux ».

« C’est une fausse mise en scène à 100%, nous n’avons jamais fait ce type de colis », nous a assuré un porte-parole de Bonduelle.

Le groupe confirme avoir envoyé des colis alimentaires, mais ils étaient destinés aux « banques alimentaires, en Russie et partout à l’international » dans le cadre du programme « paniers de bonté » (paniers de bonté). Ce projet est…