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Algérie-Cameroun : les jérémiades de Djamel Belmadi

Reconduit officiellement à la tête de l’équipe nationale d’Algérie, le sélectionneur qui n’a jamais digéré la pilule amère de la qualification des Lions indomptables au Mondial Qatari de novembre prochain, se défausse injustement et brutalement sur Bakary Gassama, l’arbitre du match de barrage retour perdu par les Fennecs contre le Cameroun.

Et la bêtise insiste ! C’est le spécimen du mauvais perdant. Le portrait craché des anti fair-play. Les lamentations des per- sonnes intolérantes. Djamel Belmadi, telle une vierge effarouchée, crache son venin sur tout ce qui bouge. Dans une démarche de raciste déguisée, le technicien algérien reconduit à la tête des Fennecs, a décidé de remettre une couche à la valse de fausses accusations portées par certains fans de la sélection nationale contre les Lions indomptables qui ont privé l’Algérie, d’une participation à la Coupe du monde.

Une situation vécue comme un choc pour tous les supporters qui se remémorent du Mondial brésilien en 2014 où l’équipe fanion avait atteint les huitièmes de finale, seulement battus après prolongation par l’Allemagne (1-2, ap), futur vainqueur de la compétition. Recalé aux portes du rendez-vous qatari à Blida le 29 mars dernier, le pays de Ryad Mahrez crie à un complot ourdi par l’arbitre de la rencontre : Bakary Gassama. Et pour porter l’estocade, Belmadi ne mets pas de gants pour faire le procès de l’arbitrage africain.

La tête de Gassama mise à prix

« Plus jamais de la vie, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre notre pays, a-t-il lancé dans un entretien accordé aux médias de la fédération. On ne verra plus jamais un arbitre comme ça mettre à mal un pays. Je suis obligé de dire que je n’ai pas aimé du tout au lendemain du départ de cet arbitre, à l’aéro- port d’Alger, le voir confortablement assis dans les salons à boire un café avec un millefeuille », hurle-t-il dans une interview, abondamment ventilée sur les réseaux sociaux.

Le technicien poursuit son bal de déclarations lunaires en affirmant s’être entretenu à plusieurs reprises avec l’arbitre en question : « J’ai vidé mon sac chez cet arbitre-là, je l’ai croisé un Turquie après et je lui ai redit la même chose. Je lui ai dit qui il était. Je n’ai pas aimé que nous, nous puissions accepter ce genre de choses », argue-t-il.

Et dans le chapelet des suggestions, Djamel Belmadi milite pour une refonte profonde de l’arbitrage africain : « quand je vous dis que j’ai crié au loup de l’arbitre depuis trois ans pour des faits réels, ce qui n’est pas dans mes habitudes à la base, ni en tant que joueur ni en tant qu’entraîneur. C’est une catastrophe en Afrique. Chez nous, il faut régler l’arbitrage et les infrastructures, les dirigeants auraient dû s’intéresser surtout à ça. S’il y a des terrains et des stades qui se construisent ici et là, le niveau de l’arbitrage est encore très loin du haut niveau. Pour moi, on est, et tout le continent inclus, à l’âge préhistorique au niveau arbitrage. Voulu, pas voulu, veulent-ils l’arranger ou pas, est-ce que ça en arrange certains ou pas à la Fifa, je ne sais pas, mais celui qui veut en parler avec moi, qu’il vienne ».

Dans la lucarne de la division

Une sortie de piste qui a suscité l’ire de plusieurs internationaux camerounais parmi lesquels Bernard Tchoutang. Ancien attaquant international camerounais, champion d’Afrique 2000 avec les Lions Indomptables, l’homme de 45 ans vide son sac dans un message vidéo partagé sur les réseaux sociaux.

« Monsieur Belmadi, j’ai écouté votre interview hier, et c’est la troisième interview que j’écoute. Vous ne vous remettez pas en question. Vous accusez les arbitres, matin, midi et soir. Vous savez déjà que l’arbitrage africain a du mal à s’imposer au niveau mondial, mais vous divisez ! Le football est un sport de rassemblement et non de division», recadre-t-il.

Et d’en appeler au respect de l’adversaire et du résultat. « Au Cameroun, vous avez gagné, nous avons applaudi, nous vous avons félicités… On s’est qualifiés en Algérie, et avec respect. Tout ce qu’on vous demande, Monsieur Belmadi, c’est que vous respectiez le peuple africain, que vous respectiez le peuple camerounais. Chaque fois qu’on a joué l’Algérie, on s’est imposé, mais avec respect », poursuit l’ex-coéquipier de Samuel Eto’o, particulièrement choqué par certains des termes employés par le technicien.

Samuel Eto’o saisit la Fifa

Lorsque nous mettons sous presse, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), particulièrement choquée par les propos de Belmadi, est montée au créneau pour contester « ces allégations diffamatoires instillées de manière allusive et formulées de façon répétitives par des dirigeants algériens du football ».

Par la voix de son président Samuel Eto’o, l’ins- tance faitière du football camerounais regrette par ailleurs que la persistance de cette polémique au long cours « soit de nature à provoquer des incidents similaires à l’agression verbale subie par des responsables camerounais le 1er avril der- nier à Doha en marge du tirage au sort de la Coupe du monde Qatar 2022 ».

Le nouvel homme fort de la Fécafoot est catégorique : « le Cameroun se réserve le droit de porter l’affaire dans les prochains jours devant la Commission d’éthique de la Fifa», écrit-il, exhortant les dirigeants algériens du football à user des voies légales pour exercer les droits qui leur sont reconnus. Affaire à suivre !

Le Messager

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