Par un exploit d’endurance, de fierté culturelle et de reconnaissance mondiale, le coureur de fond camerounais Afowiri Kizito Fondzenyuy, surnommé le « Marathonnier du Toghu », est sur le point d’entrer une nouvelle fois dans l’histoire.
Le 25 mars 2025, il deviendra le premier et le plus rapide homme à courir un marathon en Antarctique, vêtu du Toghu, l’emblématique tenue traditionnelle camerounaise.
Avec déjà 18 marathons à son actif, couvrant plus de 757 kilomètres sur six continents, Fondzenyuy a fait de ce sport un outil de sensibilisation pour des causes qui lui tiennent à cœur.
Parmi ses précédentes campagnes, on compte la collecte de fonds pour l’éducation, l’inclusion des personnes handicapées et, plus particulièrement, le soutien à la construction d’un pont communautaire à Ngondzen, dans le Nord-Ouest du Cameroun – un projet actuellement en cours de construction grâce à ses efforts de marathonien.
Fondzenyuy a acquis une première reconnaissance internationale en pulvérisant le record du monde Guinness du marathon le plus rapide en tenue traditionnelle africaine lors du marathon de Tokyo, un exploit réalisé sous le feu des projecteurs des Abbott World Marathon Majors. Son identité unique – courir en toghu – est depuis devenue un message puissant, propulsant la culture camerounaise sur la scène internationale.
Avec l’Antarctique comme prochain champ de bataille, il s’apprête à accomplir ce que peu ont déjà tenté : conquérir un marathon en toghu à travers six continents, renforçant ainsi non seulement son endurance, mais aussi la résilience de tout un peuple.
Au-delà de sa gloire personnelle, la course de Fondzenyuy en Antarctique a un objectif plus large : collecter des fonds pour la création d’une école pour enfants à besoins spécifiques au Cameroun.
Sa passion pour l’éducation et l’inclusion reste au cœur de son parcours sportif, faisant de chaque course un tremplin vers un changement significatif.
En réfléchissant à son prochain défi, il a déclaré :
« Chaque fois que je cours à Toghu, j’emmène mon peuple avec moi. L’Antarctique est plus qu’une simple course ; c’est une affirmation d’endurance, de culture, de dépassement de soi. Et à chaque pas, j’espère inspirer d’autres personnes à poursuivre leurs propres rêves impossibles.»
Ses exploits l’ont déjà positionné comme un ambassadeur culturel et sportif, et il envisage de faire don de sa tenue Toghu, lauréate du record du monde Guinness, au Musée national du Cameroun, une initiative qui consacrera son héritage d’icône nationale.
À quelques jours du Marathon de glace de l’Antarctique, Fondzenyuy se rend de Buenos Aires à Ushuaia, la ville la plus australe du monde, avant d’embarquer pour l’Antarctique, où le défi de sa vie l’attend.
En s’attaquant au terrain glacé, luttant contre des températures pouvant descendre jusqu’à -20 °C, il prouvera une fois de plus que l’endurance n’est pas seulement une question de corps : c’est une question de culture, de résilience et d’une volonté inébranlable d’inspirer.
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