Jean Paul Ntsengue ne mâche pas ses mots. Dans une déclaration percutante, l’expert juriste s’indigne de la gestion financière du football camerounais et des choix budgétaires de l’État.
Alors que le pays fait face à des tensions de trésorerie, il juge incompréhensible que l’État débourse plus d’1,2 milliard de FCFA pour payer les frais liés à la rupture abusive du contrat de l’ex-sélectionneur Antonio Conceição.
« Nous avons dit à l’époque que cette rupture de contrat était abusive. J’ai vu des juristes, avocats et autres prétendus érudits du Droit monter sur de grands chevaux pour nous dire que la Fecafoot ne risquait rien. On nous a brandi les arguments les plus insensés.
On nous a dit que mon cher beau-frère Eto’o Fils était entouré des meilleurs juristes comme le Professeur Nkou Mvondo. Quelle misère intellectuelle ! Et le camerounais, thomasien jusqu’au bout des ongles, aime voir avant de croire. Vous avez vu non ? »
Mais Ntsengue va plus loin : il rappelle que lorsqu’un État paie pour une faute commise par un agent public ou assimilé insolvable, il engage normalement une action récursoire pour récupérer son argent.
« Pour revenir au Droit, il faut savoir que lorsque l’État paie pour la faute d’un agent public ou assimilé insolvable, soit pour respecter les échéances, soit pour sauver la face (menace de sanctions de la FIFA), il engage toujours une action récursoire contre le fautif pour récupérer son argent. Personne n’y échappe…
Il reste les autres affaires : Le Coq Sportif, One All Sports, les sponsors, la gestion interne etc… En attendant, les citoyens font la comptabilité : Coupe du Monde, 2,8 milliards + Conceçao 1,2 milliard…what next ? Malheureusement, on connait bien les gens de chez-nous. Le jour où ça va chauffer, ils vont tous disparaître en laissant mon beau tout seul. Le monde est méchant ! »
La question se pose donc : la FECAFOOT, sous la présidence de Samuel Eto’o, devra-t-elle rembourser cette somme colossale aux contribuables ?
