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Activités post-Covid-19 : les compagnies aériennes africaines peuvent-elles s’en sortir ?

Après plusieurs années difficiles à cause de la pandémie de Covid-19, l’activité aérienne reprend en Afrique. Les compagnies continentales vont diviser par trois leurs dettes en 2023.

L’année qui se termine a été terrible pour les compagnies aériennes africaines. 2023 devrait être meilleure, malgré des chiffres encore dans le rouge. L’Association internationale du transport aérien (Iata) prévoit en effet, pour l’année prochaine, des pertes estimées à 213 millions de dollars. Si le chiffre peut donner le tournis, il n’est en rien comparable aux pertes de 2022. En effet, l’Iata affirme que, rien que pour cette année et pour les compagnies africaines, les pertes cumulées atteindront 638 millions de dollars.

Malgré des pertes encore conséquentes, le secteur aérien africain s’en sort plutôt bien après la crise sanitaire mondiale. La pandémie de coronavirus avait en effet fait craindre le pire : en mars 2020, la même Iata prévoyait, pour les compagnies africaines, des pertes pouvant aller jusqu’à 40 milliards de dollars.

Avant la pandémie, l’Iata avait déjà tablé sur des pertes de près de 200 millions de dollars, à cause du doublement des coûts d’exploitation par rapport à la moyenne mondiale et d’un faible taux de remplissage. L’estimation pour 2023 représente donc un retour à la normale, même si un problème structurel demeure. À l’exception d’Ethiopian Airlines, toutes les compagnies aériennes africaines sont dans le rouge.

La faute, selon les experts, aux sociétés étatiques mises sous perfusion et aux mauvaises stratégies des États africains qui, adeptes du protectionnisme, veulent verrouiller leurs cieux aériens. Des compagnies bien souvent mal gérées et déficitaires, donc, comme le résume Stacy Ndlovu, dans son livre « African Liberty ».

Mais la mauvaise gestion des compagnies n’est pas la seule explication à l’effondrement du secteur. Les difficultés de l’aérien en Chine, qui accuse de lourdes pertes cette année, n’aide pas l’Afrique qui s’est, ces dernières années, largement tournée vers l’Asie.

L’Afrique « est particulièrement exposée à des vents contraires macroéconomiques qui ont accru la vulnérabilité de plusieurs économies et ont rendu la connectivité plus complexe », indique dans son document l’Iata qui évoque donc l’inflation, le coût des carburants ou encore plus globalement la crise mondiale.

L’organisme prévoit, pour 2022 et 2023, un coefficient d’occupation en nette progression, grâce à une demande en augmentation non accompagnée du développement du parc des compagnies. La connectivité « est en train d’être restaurée, mais il va falloir plus de temps pour retrouver les fréquences et capacités pré-Covid », nuance cependant l’Iata qui affirme que « les coûts réels des transports poursuivent étonnamment leur trajectoire descendante, ce qui contribue à la reprise du trafic et de la connectivité ».

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