Ce matin, une scène surprenante et inquiétante se déroule à l’École primaire d’application de Marka, située à l’entrée de Poli, dans le nord du Cameroun. Il est 10 heures, un moment où les classes devraient normalement résonner des voix d’enfants en pleine leçon. Cependant, l’établissement est déserté. Pas un seul élève n’est présent, et les salles de classe sont étrangement silencieuses.
Seul le directeur de l’école, l’air déconcerté, parcourt les lieux vides, cherchant des réponses à cette absence massive. Le contraste entre la cour habituellement animée et ce vide déconcertant reflète une crise silencieuse qui touche le système éducatif dans cette région.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation. La région du nord du Cameroun est confrontée à des défis multiples : insécurité, manque d’infrastructures adéquates, ou encore absence de personnel enseignant qualifié. Ces problèmes, combinés aux difficultés socio-économiques que vivent les familles, pourraient être la cause de cette désertion.
L’éducation, pourtant essentielle pour le développement de ces jeunes et de la région, semble être reléguée au second plan face à des priorités plus urgentes comme la survie quotidienne. Le silence pesant de cette école vide est un appel à l’action pour les autorités locales et nationales.
Il est urgent de résoudre les obstacles qui empêchent les enfants de recevoir l’éducation à laquelle ils ont droit, afin de leur offrir une chance de construire un avenir meilleur.
Cette situation alarmante doit servir de catalyseur pour une réflexion approfondie et des mesures concrètes, visant à redonner à ces enfants le chemin vers l’école, symbole d’espoir et de progrès pour toute une génération.
