Zelensky concède que la contre-offensive n’est « pas très rapide » — RT en français

Dans une interview accordée à CBS, le président ukrainien a reconnu que la contre-offensive progressait difficilement. Un constat qui devient de plus en plus évident parmi les observateurs du conflit.

« Nous sommes dans un duel d’artillerie qui tire 40 000 obus par jour. L’infanterie ukrainienne poursuit sa progression sanglante, mètre par mètre. C’est la Première Guerre mondiale avec des drones», a déclaré le président Zelensky le 17 septembre dans un long entretien à la chaîne américaine CBS.

« Les chars donnés par l’Occident étaient censés percer et couper les forces russes en deux »

« Aujourd’hui, le front s’étend sur 1 100 km. […] Les chars donnés par l’Occident étaient censés percer et couper les forces russes en deux. Mais les tranchées, les champs de mines et l’artillerie ont stoppé l’avancée des blindés », a-t-il également concédé.

Interrogé sur la situation au front, Volodymyr Zelensky n’a pas caché les difficultés ukrainiennes : « C’est une question difficile. Je vais être complètement honnête avec vous. Nous avons l’initiative, c’est un plus [mais] malgré cela, [la contre-offensive] n’est pas très rapide.

Confirmant ses propos, la vice-ministre de la Défense Hanna Malyar a revendiqué de maigres résultats le 18 septembre, jour de son limogeage : à l’est en direction de Bakhmout, 2 kilomètres carrés ont été reconquis la semaine dernière et 51 en tout depuis le début de la contre-offensive. .

La Défense russe, de son côté, affirme infliger des « pertes colossales », selon les mots de Sergueï Choïgou, à l’armée ukrainienne. « Les forces armées ukrainiennes n’ont atteint leurs objectifs dans aucune direction », a affirmé le ministre russe le 5 septembre, au troisième mois de la contre-offensive ukrainienne, débutée début juin.

Un pessimisme largement partagé

Les résultats décevants des forces ukrainiennes, qui leur ont néanmoins coûté d’importantes pertes humaines, ont suscité une vague de pessimisme quant à une victoire de Kiev, par exemple celle d’Elon Musk qui déplorait le 18 septembre « tant de morts pour si peu ».

Ambiance défaitiste aussi pour le quotidien britannique Le télégraphe, qui titrait le 16 septembre : « Le moral se dégrade en Ukraine, qui se prépare à une guerre longue et sanglante ». L’article expliquait ce phénomène par « de grandes pertes et la perspective d’une guerre sans fin ». Et le quotidien rapporte les propos d’un officier ukrainien pour qui « la grande différence avec 2022, c’est qu’il y a désormais beaucoup plus de morts ».

« Sur 100 personnes recrutées à l’automne 2022, il n’en reste que 10 ou 20 »

Une déclaration qui fait écho à une déclaration du journal Poltavchtchina » du chef du bureau de recrutement de la région ukrainienne de Poltava, Vitali Bérejnoï, selon qui « sur 100 personnes recrutées à l’automne 2022, il n’en reste que 10 ou 20 »….