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Yaoundé: les citoyens boudent le port obligatoire de masque

Malgré que le gouvernement a décidé du port obligatoire du masque dans les espaces publics à compter d’hier, lundi 13 avril 2020, certaines personnes feignent d’ignorer cette mesure et d’autres se plaisent à couvrir leur menton au lieu du nez et la bouche.

A la suite d’une concertation avec certains leaders de parti politique de l’opposition le 08 avril dernier, le Premier ministre, Joseph Dion Gute, a édicté 7 autres mesures gouvernementales de riposte à la propagation du Coronavirus sur te territoire national.

La première mesure et d’ailleurs la plus importante, était qu’à compter d’hier, lundi 13 avril 2020, le port du masque allait être généralise et obligatoire dans tous les espaces ouverts au public jusqu’à nouvel ordre.

Ce qui voudrait littéralement dire que n’importe qui avant de pointer le nez hors de chez lui pour emprunter la route afin de se rendre à une destination quelconque, doit s’assurer d’avoir un masque qui recouvre bien sa bouche et son nez tout simplement parce que la route est considérée, comme le principal espace ouvert au public où tout le monde passe et repasse. Mais curieusement, l’on voit encore des habitants dans la capitale, qui, au lieu de se conformer à la norme, se comportent plutôt comme des têtes de mule.

A côté de ceux qui clament haut et fort qu’ils ne sont pas au courant de cette nouvelle mesure, se trouvent ceux qui bien qu’étant au courant et bien qu’ayant achetés leur cache-nez, ils le portent mal ou alors le mettent plutôt dans la poche de leur pantalon.

« Avant, le masque était réservé uniquement aux personnes infectées et aux personnels de santé. Mais depuis qu’on l’a généralisé, j’ai acheté te mien. Mais quand je sors, je ne peux pas te porter toute la journée parce que l’élastique me fait mal aux oreilles et j’ai du mal à respirer », explique Jules Nke, pour dire pourquoi de temps en temps, il n’a pas son masque sur son nez et sa bouche.

Comme lui, plusieurs personnes ont le même comportement que ce soit dans les taxis, en route, dans les marchés, dans les administrations privées et publiques ouverts au public.

« J’ai bien mon masque mais je ne le porte pas en longueur de journée parce qu’ici au marché nous sommes sous le soleil et il fait très chaud. Et quand tu portes le cache-nez, la chaleur veut seulement te finir ; ça empêche même de bien parler avec les clients », révèle Marie Nga, commerçante au marché du Mfoundi.

Et d’ajouter « donc de temps en temps je retire pour me soulager avant de le remettre plus tard ». Toute chose qui ne les sécurise pas mais au contraire, les expose à la contraction du virus.

Contamination communautaire

Puisque selon les nouveaux résultats de recherche des scientifiques, le Covid-19 peut durer 2 à 3 minutes dans l’air. Du coup, si quelqu’un infecté tousse ou éternue quelque part,, le virus va y passer au moins 180 secondes ; il suffira donc qu’une personne saine l’inhale pour être contaminée.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le gouvernement a généralisé et obligé le port du masque dans tous les espaces publics pour éviter que le virus ne continue de se propager sur le territoire natiooal surtout qu’on est déjà dans la deuxième phase de propagation de la maladie notamment la contamination communautaire avec environ 830 cas positifs au Covid-19, 12 décès et 69 guéris.

Mais comment réussir à stopper ou à limiter l’expansion de la maladie si les citoyens ne sont pas eux-mêmes conscients du danger qu’ils courent ?

Le gouvernement devrait peut-être songer à densifier la sensibilisation des populations avec le concours des éléments de la gendarmerie et de la Police.

Et pourquoi pas, que ces derniers y compris les ministres de la République, prêchent par le bon exemple en se présentant au public avec chacun, un cache-nez bien enfilé aux oreilles et couvre le nez et la bouche qui sont les deux uniques voies de contraction du virus.

Source : Le Messager

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