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Xi condamne les meurtres dans une nation africaine où les intérêts russes et chinois sont en concurrence

Peu avant d’atterrir à Moscou lundi, le dirigeant chinois, Xi Jinping, a condamné le meurtre de neuf ressortissants chinois un jour plus tôt dans une mine d’or en République centrafricaine, où les tensions ont éclaté entre les intérêts chinois et russes.

Parmi les revendications concurrentes sur les responsables – dont une qui blâmait le groupe de mercenaires Wagner soutenu par le Kremlin – M. Xi a exhorté les autorités de la République centrafricaine à traduire les auteurs en justice, selon un communiqué publié par le ministère chinois des Affaires étrangères. Le ministère a déclaré que deux autres ressortissants chinois avaient été « grièvement blessés » et a appelé ses citoyens à quitter d’autres régions du pays pour la capitale, Bangui, le seul endroit qu’il ne considère pas comme à haut risque.

Le parquet a indiqué lundi à l’Agence-France Presse qu’une enquête avait été ouverte sur le meurtre.

Au moins un responsable local a blâmé un groupe rebelle pour les meurtres, qui se sont produits tôt dimanche, lorsque des assaillants masqués ont attaqué un site minier géré par une entreprise chinoise. Mais la Coalition des patriotes pour le changement, ou CPC, une alliance de groupes rebelles tentant d’évincer le président pro-Kremlin, Faustin-Archange Touadéra, a nié toute implication et a plutôt blâmé Wagner, la force combattante fondée par un oligarque proche du président russe Vladimir V. Poutine, qui se bat également en Ukraine.

Deux responsables occidentaux basés à Bangui ont déclaré que si les meurtres avaient pu être perpétrés par des rebelles, il était également probable que des agents de Wagner soient derrière eux.

Des mercenaires russes opèrent depuis 2018 en République centrafricaine, l’un des pays les plus pauvres du monde malgré ses vastes réserves d’or et de diamants, qui est en proie à un conflit interne acharné depuis 2013. Alors que les agents de Wagner ont aidé l’armée du pays à reprendre le contrôle de dans la majeure partie du pays, ils l’ont fait au prix d’abus généralisés contre les civils.

De la bière à l’or en passant par le bois, ils ont également étendu leur emprise sur l’économie du pays.

Les frictions se sont accrues ces derniers mois entre les entreprises chinoises qui ont obtenu des concessions minières dans le centre du pays et les entreprises affiliées au groupe Wagner, qui contrôle une vaste mine d’or à proximité appelée Ndassima.

Les responsables occidentaux, tous deux sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés à donner des interviews, ont déclaré que des agents de Wagner avaient ramené les corps des neuf ressortissants chinois à Bangui. Les neuf hommes ont été abattus, ce qui, selon les responsables, ne correspondait pas aux méthodes employées par les groupes rebelles.

L’un des responsables a déclaré que le PCC avait enlevé au moins un ressortissant chinois…

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