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VOD de la semaine – « Le Camionneur et le Renard » par Arash Lahooti

Mahmoud est un camionneur iranien qui a des problèmes avec les renards. Lorsque le dernier de ses protégés est décédé, sa tristesse était telle qu’il s’est retrouvé à l’hôpital psychiatrique avec un bipolaire comme lui. Ainsi commence un documentaire iranien sur un personnage aussi attachant que singulier dont nous suivons les tribulations. Cette fable tirée de la réalité est ainsi conçue qu’à chaque étape, on découvre une nouvelle facette de cet homme. Tout d’abord, il est malade mental. Mais en fait, Mahmoud n’a été que victime d’une dépression. Il a rapidement repris sa vie active tout en restant sous anxyolitique. On le retrouve au volant de son camion-citerne antédiluvien, où l’on remarque dans la cabine des photos de renards qui remplacent les traditionnelles pin-up. Mais cette obsession animale va plus loin : on la voit un soir où Mahmoud installe un grand drap blanc sur son camion. Là, devant ses collègues camionneurs, il projette des films animaliers. Il s’avère qu’il en est l’auteur et certains d’entre eux ont même remporté des prix dans des festivals. Le peu qu’on en voit semble original et savamment exécuté : un renard cache des œufs sous terre, puis tente d’échapper au bec d’une poule agressive ; un chaton se bat avec un corbeau de manière comique. On suit ainsi plus ou moins le quotidien de ce cinéaste amateur, obsédé par sa monomanie qui lui rend la vie impossible. A la maison, sa femme le harcèle à cause de ses animaux ; au travail, son irrégularité lui cause des problèmes. Mais le spectateur est bouleversé par la vision de cet homme inspiré ; il rappelle certains créateurs d’Art Brut par sa singularité et son extrémisme totalement hors des canons académiques. Voyez par exemple comment Mahmoud décrit à un ami son prochain projet de film, qui est tout simplement une histoire d’amour contrariée entre deux ânes. Ou tout le processus de capture et d’acclimatation d’un ourson qu’il traite comme son propre enfant. Il y a là une candeur et une croyance désarmantes, non seulement dans la nature animale, mais aussi dans le cinéma, comme on l’a vu lors du tournage du film avec les ânes. On a presque l’impression d’assister aux débuts du 7 e art, où des bricoleurs enthousiastes mettent en scène leurs incroyables expérimentations avec une générosité et une fougue désordonnée, sans aucune prétention ni intention esthétique.

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