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Victor Osimhen, de la pauvreté de Lagos au titre en Italie

Victor Oshimen a été sacré champion d’Italie hier soir. Le Nigérian réalise un parcours exceptionnel, lui qui a grandi à Lagos et a connu la misère.

C’est un parcours incroyable, depuis l’Ultimate Strikers Academy jusqu’à Naples. Victor Osimhen vient tout juste d’être sacré champion d’Italie. Et sa valeur marchande a explosé. Le Nigérian, qui devrait quitter Naples cet été, pourrait en effet être libéré contre la coquette somme de 150 millions d’euros. Il faut dire que ses performances ont marqué l’Europe : le joueur a délivré 5 passes décisives et marqué 21 buts en 26 matches de Serie A. En Ligue des Champions, Osimhen a marqué 5 buts en 6 rencontres. Un parcours sans faute.

L’histoire est belle, surtout lorsque l’on sait d’où vient le Nigérian. Le joueur de Naples s’était livré, il y a plusieurs mois, sur son enfance à Lagos, avec ses quatre sœurs et ses deux frères. « C’était vraiment dur, assurait-il. On vivait tous dans une pièce. Mes parents avaient du mal à payer le loyer et le reste ». Une enfance marquée par la disparition rapide de sa mère. « Quand ma mère est morte, j’avais 6 ans. Mon père a perdu son boulot juste derrière. C’était la fin du monde pour nous ».

Des petits boulots mal payés

Comme beaucoup de jeunes de Lagos, Osimhen n’a donc pas vraiment imaginé qu’il deviendrait l’une des personnalités les plus connues d’Europe. « Là d’où je viens, c’est difficile de croire en l’avenir, le quotidien est si mauvais. Personne ne peut t’aider car les gens n’ont rien », explique-t-il. Pour s’en sortir, Victor Osimhen a dû travailler, comme 15 millions d’enfants au Nigeria, selon les chiffres de la Confédération syndicale internationale. « La seule solution, ce sont les petits boulots et à 6 ou 7 ans, il faut y aller ». Osimhen a vendu des bouteilles d’eau et travaillé sur des chantiers.

Alors, quand le football lui a offert un avenir, Osimhen s’est accroché : « Le football était mon seul espoir car, dans ces jobs, tu dois accepter ce qu’on te donne. S’ils te payent 10 euros pour travailler quatre jours sur un chantier, c’est le maximum, mais tu es obligé d’accepter ». Mais le Nigérian a dû s’armer de patience : le ballon rond ne lui « a rien donné pendant longtemps, pas même un sucre ». Puis, il a enchaîné les performance, notamment lors de la Coupe du monde des moins de 17 ans. Le club allemand de Wolfsburg le remarque. Il signe un premier contrat début 2016.

Objectif Ligue des Champions

Mais rien n’est gagné pour Osimhen, qui raconte ne pas avoir voulu prendre le moindre centime de sa prime à la signature, qu’il a envoyée en totalité à son père. Puis, tout s’enchaîne : après des débuts timides en Bundesliga, Osimhen est prêté à Charleroi. Certes, la Belgique n’a pas un championnat au niveau très élevé. Mais c’est un tremplin pour sa carrière. Osimhen signe à Lille, en France, où il marque 18 buts lors de son unique saison au LOSC. Naples le remarque et débourse 75 millions d’euros pour attirer le Nigérian. L’on pense alors que le Nigérian n’a pas eu l’ambition qu’il aurait dû avoir.

Mais cette saison, la Società Sportiva Calcio Napoli a montré qu’elle était un club historique. Plus de trois décennies après son dernier Scudetto, Osimhen a acquis un statut de star, comme Diego Maradona avant lui. Les Napolitains célèbrent le titre et leur attaquant. Osimhen, lui, vise désormais une carrière dans les rangs d’un cador européen. Le Nigérian confirme son titre de meilleur jeune joueur de l’année 2015, décerné par la Confédération africaine de football (CAF). Reste désormais un rêve ultime pour le joueur : soulever la Ligue des Champions. Et, pourquoi pas, un Ballon d’Or ?

Le Journal de l’Afrique

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