Une flambée préoccupante des cas de variole du singe, ou mpox, a été signalée en République démocratique du Congo (RDC), où plus de 1 000 nouvelles infections ont été recensées en l’espace de quelques jours, selon le dernier bilan de l’Africa CDC, l’agence de santé de l’Union africaine (UA).
Ce regain d’infections alarme non seulement en RDC, mais également dans d’autres pays africains, dont le Burundi et la République centrafricaine.
Depuis le début de l’année 2024, la RDC demeure le pays le plus gravement touché par cette épidémie, avec près de 18 000 cas confirmés. Un variant particulièrement préoccupant, le clade 1b, identifié en septembre 2023 en RDC, se révèle plus transmissible et potentiellement plus mortel. Ce variant s’est déjà propagé à d’autres pays africains et a même atteint l’Europe, avec des cas signalés en Suède.
Le Burundi est également en proie à une augmentation alarmante des cas, qui ont plus que doublé en une semaine pour atteindre 572 infections. La République centrafricaine, pour sa part, enregistre 57 nouveaux malades, portant le total à 263 cas.
Le Dr Jean Kaseya, directeur général de l’Africa CDC, a exprimé son inquiétude face à cette situation : « Une alerte est en train de venir du Burundi, de la RDC et de la République centrafricaine, où l’on observe une augmentation du nombre de décès et de cas. Même si l’on ne note pas de nouveaux pays affectés, le virus progresse bien, non seulement en Afrique, mais aussi sur d’autres continents. »
En Côte d’Ivoire, 28 cas ont été confirmés, dont un décès à Abidjan, selon l’Institut national de l’hygiène publique, au mardi 20 août. Les autorités ivoiriennes concentrent désormais leurs efforts sur la surveillance et l’analyse des nouvelles souches pour mieux comprendre l’évolution de cette épidémie.
Face à cette escalade de l’épidémie, les premières doses de vaccin contre la variole du singe sont attendues en Afrique dès la semaine prochaine. Les experts, bien que rassurants quant à la situation actuelle, appellent à la vigilance et à la coopération de la population pour ralentir la propagation du virus et éviter une crise sanitaire majeure.
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