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Une camerounaise de 11 ans s’est pendue à Paris

Valérie, la mère camerounaise de Noëlla, la victime, a été entendue hier, lundi après- midi, au Commissariat de police du 20è arrondissement de Paris. Une enquête est ouverte sur les recherches des causes de la mort de l’enfant. Sa mère affirme qu’elle va porter plainte contre le principal du Collège et l’enseignante d’histoire géographie qui l’auraient poussé à bout.

« Ils ont poussé ma fille au suicide. Je vais porter piainte contre (’établissement et la prof d’histoire géographie », confie Valérie, la mère de Noëlla. Jeudi dernier, 13 janvier 2022, Noëlla, 11 ans, a mis fin à ses jours en rentrant de l’école. C’est sa jeune sœur âgée de 5 ans, qui a découvert l’horreur, 35 à 40 minutes plus tard.

La victime s’est pendue avec sa ceinture de judo à la porte de la salle de bain en dépit de l’intervention rapide des secours. L’information est révélée dans les colonnes du Parisien de ce lundi, 17 janvier 2022. Selon nos confrères, « une enquête a bien sûr été ouverte pour « recherche des causes de la mort » et confiée au commissariat du XXe arrondissement de Paris.

Parole d’une enfant contre celle de sa prof d’histoire géographie

Que s’est-il vraiment passé ? « Le principal a donné te coup de massue, il a terminé le travail de dénigrement entamé par la professeure d’histoire géographie », explique la mère Noëlla que nous avons eue au téléphone à la sortie du Commissariat de police du 20è arrondissement de Paris, où elle a été convoquée pour être entendue.

Pour elle, il ne fait aucun doute que Noëlla s’est sentie dépréciée, acculée, humiliée. La situation scolaire de l’enfant est en effet au centre des investigations. Le 10 janvier 2022, soit trois jours avant le suicide de Noëlla, le principal du collège convoque Valérie, la mère de Noëlla, pour lui faire part d’un problème qui aurait eu lieu en marge d’un cours.

« La professeure d’histoire-géographie accuse ma fille de lui avoir dit : ‘Je suis schizophrène, si je te tue, il ne se passera rien’. Mais Noëlla m’a juré qu’elle n’avait rien fait.», relate le parisien, qui précise que la victime et sa mère avaient été convoquée dans le cadre de cette affaire, au bureau du principal du collège, jeudi 13 janvier 2022, à 17h40.

La maman de Noëlla aurait alors appris du Chef d’établissement, des bêtises faites par la jeune collégienne à l’école et qui lui valaient une convocation à un conseil de discipline, quelques jours après, avec en prime une mise à pied à titre conservatoire. « il nous dit que d’ici là, Noëlla devait rester à la maison. Alors que je travaille

toute la journée, que je ne peux pas m’occuper de ma fille », raconte la mère de la victime, relevant le ton et les mots blessants employés par le principal du collège. «Sa place n’est pas à l’école, mais dans un centre psychiatrique spécialisé », aurait-il lancé.

La lettre laissée par Noëlla

Des propos d’autant plus incompréhensibles selon la mère de la victime « Noëlla a laissé une lettre dans laquelle elle réaffirme n’avoir jamais tenu les propos qui lui sont prêtés ni eu un comportement équivoque au collège ».

L’écrit corroborerait alors les conclusions de la maison des adolescents qui avait suivi Noëlla, un moment, reconnaissant selon sa mère que l’enfant n’avait aucun problème psychiatrique. Le rectorat de Paris indique, pour sa part, que la jeune fille « avait des difficultés qui avaient été identifiées dès l’année dernière, à l’école primaire Lesseps », a confié au parisien, Eric Pliez, le maire du XXè arrondissement de Paris.

Une élève en classe de 3è dans le même collège que Noëlla, est entrée dans une colère rouge lorsqu’elle a appris la nouvelle de son suicide. « Elle dit avoir alerté (’établissement quelques jours auparavant que Noëlla n’était pas très bien, en vain », rapporte encore la mère de Noëlla.

En France, 700.000 élèves seraient victimes chaque année de situation de harcèlement. Et Selon une étude Ifop parue en mars 2021, 89 % du harcèlement est le fruit d’un ou plusieurs élèves de l’établissement scolaire, 7 % émanent d’élèves d’un autre établissement et 3 % proviennent d’un adulte de l’établissement.

Le Messager

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