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Une bibliothèque en mémoire de Ruben UM NYOBE

Situé en plein cœur de la région du Sud, notamment dans l’arrondissement de Biwong-bané son village natal à (Oveng bene), KUMETALE alias tonton KUMS, originaire du Sud, journaliste écrivain à la retraite, féru du combat nationaliste, fondateur de la bibliothèque de la mémoire Africaine en général et de Ruben Um Nyobe en particulier, soutient que l’objectif de son projet culturel créé en 2011, est d’éveiller les consciences des populations, notamment celles des jeunes de la région du Sud pour un Cameroun nouveau.

Ce sexagénaire de la trempe du Pr Jacques Fame Ndongo dans ia profession du journalisme, armé d’une bonne dose de courage, dans le socle granitique du RDPC, ne cache pas ses ambitions au regard de ce projet Créée sous fonds propres, cette bibliothèque en mémoire des combattants nationalistes africains en général et celui de Ruben UM NYOBE en particulier, est une réalité dans la région du Sud. Afin que nul n’en ignore son existence, une plaque située en bordure de la route indique son emplacement.

À l’intérieur de celle-ci, l’on peut compter environ 3000 ouvrages littéraires bien rangés qui traitent des œuvres de UM NYOBE et d’autres nationalistes africains font la fierté des populations qui viennent s’y abreuver à ces connaissances livresques de la véritable histoire du Cameroun en sont satisfaites.

« Cette bibliothèque est très riche en culture et connaissances et elle m’inspire puisqu’il y a plusieurs livres qui parlent de l’histoire de UM NYOBE, l’histoire du Cameroun et d’autres nationalistes camerounais et africains. De temps en temps après le travail champêtre et la cuisine, je viens lire quelques-uns, d’ailleurs, j’ai habitué mes enfants à la lecture des livres qui consacrent les nationalistes camerounais en l’occurrence UM NYOBE qui comme Jésus Christ, a donné son sang pour nous libérer », affirme une passionnée et habitante de Biwong-bané.

L’expression du nationalisme africain dans les livres

Cette bibliothèque est un hommage que je rends à ma manière à tous les résistants africains et particulièrement à Ruben Um Nyobe, une grande figure emblématique du nationalisme camerounais à France Fanon d’origine Martiniquaise et qui a épousé corps et âme la lutte de la libération algérienne et Nkwame Nkrumah, père fondateur du panafricanisme. Ces trois personnages ont donné de leur vie en luttant pour libération de l’Afrique du joug du colonialisme et oppresseurs tant sur le pian culturel, social, économique et politique. Et les messages essentiels de cette lutte sont contenus dans les livres qui meublent cette bibliothèque et la lutte continue ».

La mémoire de UM NYOBE est présente et vivante

Je suis le premier camerounais à avoir donné une conférence publique sur la vie et l’œuvre de Ruben UM NYOBE à l’université de Dschang en 1998. Au temps du président Ahmadou Ahidjo, le nom de UM NYOBE était banni. Il suffisait que quelqu’un le prononce pour qu’il soit transféré dans les geôles de Yoko ou de Mantoum.

Mais avec l’avènement du régime du chef de l’Etat Paul Biya et grâce surtout aux luttes populaires dans les années 1990 où les masses ont revendiqué le multipartisme et ce malgré les résistances du système et l’ont obtenu, il y a eu sensiblement un changement.

D’abord UM NYOBE a été réhabilité avec les autres nationalistes encore que l’opération m’a paru un peu bizarre ; parce que quand on dit réhabiliter c’est par rapport à quoi. C’est plutôt nous qui devons-nous réhabiliter par rapport aux nationalistes qui ont été trahis et assassinés pour avoir lutté pour indépendance réelle.

Est-ce que ce sont ceux qui ont comploté ou ont entretenu de relations incestueuses avec les tortionnaires de l’impérialisme qui devaient réhabiliter les nationalistes que non. Bref aujourd’hui grâce à ce nouveau contexte où il y a une relative liberté d’expression, les gens parlent, il y a des débats dans les télévisions, radios et écrits dans les journaux, le nom de UM NYOBE resurgit à l’exemple d »un débat que j’ai subi à la télévision Equinoxe ce matin sur les œuvres de UM NYOBE.

Mon combat, celui de la libération du Cameroun et de l’Afrique

Le combat que je mène n’est pas un combat partisan, ni qui relève de la politique politicienne. Ce combat a une dimension historique. Vous savez que beaucoup de gens dans la région du Sud sont captifs de certains partis politiques par manque de formation tant sur le plan politique et sur plan de la connaissance, du passé, de leur histoire. Aussi, sont-ils captifs des tares que l’ignorance véhicule à savoir le tribalisme, le népotisme, le clientisme etc.

Ma bibliothèque n’appartient ni au Rdpc ni à un autre parti politique, mais elle appartient aux masses populaires du Cameroun, qui sont engagées dans une trajectoire ascendante mais oh combien difficile et exaltante, et engagées dans la lutte pour leur libération tant sur le plan idéologique, mental, économique, que social et politique.

Certes, il y a des gens qui m’accusent d’être peut-être un opposant, mais que oui, je suis opposé à la médiocrité, au néocolonialisme, je suis opposé à tous ceux qui veulent que les masses camerounaises et africaines en général soit à jamais rivées dans le joug de l’esclavage, si je suis donc un opposant, je suis opposant de la bêtise, à la dictature, ma bibliothèque se veut un espace de rencontre et de fraternité pour o|i|x qui veulent lutter pour que l’Afrique devienne enfin libre.

J’aimerai laisser un Héritage actioiogique, pas matériel, ni tronqué

Pour ce qui est de sa contribution à raviver le mémoire de Pondol Ruben UM NYOBE, téméraire, il dit n’avoir pas peur car son combat ne vise ni une tribu, ni un individu et encore moins un parti politique.

« Vous savez, j’ai soixante-huit ans, je suis au soir de ma vie, avoir peur de quoi, si jamais, quelques perfides s’arrangeraient à faire un mauvais coup contre moi, ils n’arrêteront pas la marche ascendante du peuple africain, camerounais. J’estime que du haut de mon âgé, je n’ai plus peur de dire la vérité, de poser certains actes positifs.

Ce qui me guide doit être la quête de la justice, de la vérité et de l’équité. Je serais fier de laisser ce legs à mes enfants car voyez-vous, si je vous pose une colle car au temps des Diderot, de Robespierre, il y avait combien de riches, il y en avait, plusieurs gouvernants, est ce qu’ils sont entrés dans l’histoire, mais tu connais les gens comme Voltaire, Lénine, Karl Max, ce sont ceux-là qui entrent dans l’histoire, façonnent l’histoire et restent étemels à jamais. Je ne laisse pas les châteaux mais j’aimerai laisser un héritage actioiogique ».

Roger Takala

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