Fortunato Pantisano, un prêtre catholique de 44 ans, a été condamné à une peine de 20 semaines de prison, avec sursis pendant deux ans, après avoir été reconnu coupable de vol de fonds dans son église.
Le prêtre, officiant à l’église Notre-Dame du Perpétuel Secours à Fulham, à l’ouest de Londres, a été surpris par des images de vidéosurveillance en train de prendre environ 200 livres sterling (environ 156 300 FCFA) des offrandes paroissiales le 7 janvier 2024.
Le vol a été découvert par John McGranaghan, un bénévole de la paroisse, qui avait remarqué des disparitions d’argent lors de précédentes collectes. Soupçonnant des irrégularités, McGranaghan a installé une caméra de surveillance pour suivre les offrandes qui étaient conservées dans un bureau verrouillé, accessible depuis la résidence du prêtre.
« Il s’agissait de la collecte des fidèles pour les deux messes de ce matin-là. Nous sommes retournés pour compter l’offrande, et les paniers étaient vides. L’argent avait disparu », a déclaré McGranaghan lors du procès. Les images ont montré Pantisano prenant les paniers et les ramenant vides.
Un déni de culpabilité, mais une condamnation pour vol
Malgré les preuves, Fortunato Pantisano, d’origine italienne, a plaidé non coupable du vol en juin 2024. Cependant, le tribunal de Westminster l’a reconnu coupable après un procès. Pantisano, qui servait dans cette église depuis dix ans et jouissait jusqu’alors d’une bonne réputation, a été condamné à verser une compensation de 200 livres sterling et à régler environ 800 livres de frais de justice.
Le juge Daniel Sternberg a souligné la gravité de l’infraction, qualifiant l’acte de **« violation grave de confiance »**. Cependant, il a également noté que le prêtre ne présentait pas de risques pour le public et qu’il avait un fort potentiel de réhabilitation, justifiant ainsi la suspension de la peine de prison.
Suspension de ses fonctions et avenir incertain
Au moment des faits, Pantisano était déjà suspendu de ses fonctions sacerdotales. Selon les dires du juge, il est probable que **Pantisano ne puisse plus exercer en tant que prêtre** à l’avenir en raison de la gravité de la trahison envers sa paroisse. Malgré sa condamnation, Pantisano continue de nier les charges retenues contre lui, comme l’a indiqué son rapport avant condamnation.
L’affaire de Fortunato Pantisano jette une ombre sur sa carrière sacerdotale et met en lumière les enjeux liés à la gestion des fonds au sein des institutions religieuses.
