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un plan social sur le dos des seniors ?

« Une catastrophe sociale. » Président de la CFE-CGC chez Orange, Sébastien Crozier n’est pas fâché contre la décision que la direction d’Orange Business, filiale du groupe télécoms spécialisée dans les services aux entreprises, s’apprête à annoncer.

Selon les informations du journal le monde et le site Lettre A, l’opérateur dévoilera mercredi 22 mars, à l’occasion d’un comité économique et social, un plan de suppression de 669 emplois en France, précisément au sein de l’entité SCE, qui compte 5 700 salariés. L’employeur espère procéder à une rupture conventionnelle collective, mais devra se contenter d’un plan de départs volontaires s’il ne trouve pas d’accord majoritaire avec les syndicats, pour l’instant réticents.

Le rôle de l’État, premier actionnaire du groupe

Les réductions d’effectifs espérées par Orange Business risquent de concerner majoritairement les « seniors », alerte la CGT, selon laquelle 46% des salariés de la SCE ont entre 46 et 55 ans. « On sait que les postes concernés par les menaces de destitution sont occupés par les salariés les plus âgés, ceux qui ont les salaires les plus élevés », dénonce Christian Mathorel, secrétaire général de la fédération des activités des postes et télécommunications de la CGT.

Et le syndicaliste de pointer le rôle de l’Etat, premier actionnaire du groupe, dont il détient 23% des parts. « Dans le cadre de la réforme des retraites, le gouvernement dit vouloir prendre des mesures pour maintenir les seniors dans l’emploi. Mais le gouvernement donne son aval à un projet qui les intègre à l’une des plus grandes entreprises françaises. C’est complètement contradictoire. » il accuse.

Chez Orange, la perspective d’un tel projet fait ressurgir le traumatisme de la « crise suicidaire » lorsque plusieurs dizaines de salariés de l’ex-France Télécom s’étaient suicidés, entre 2007 et 2010, dans le cadre de plans de départs particulièrement brutaux. En 2019, l’affaire avait valu à l’entreprise une condamnation historique pour « harcèlement moral institutionnel ».

Elle n’a cependant pas amorcé sa volonté de réduire sa masse salariale, notamment via le dispositif senior à temps partiel, dont bénéficient depuis 2010 quelque 42.000 salariés. « Avec un nouveau choc de réduction d’effectifs, nous aurons un risque élevé de désorganisation de l’activité et de surcharge de travail », s’inquiète Sébastien Crozier, dont le syndicat est majoritaire au SCE.

La situation psychosociale est déjà préoccupante

Christian Mathorel craint également les conséquences sociales d’une nouvelle vague de suppressions d’emplois. « On prend le risque de replonger les salariés qui partent, comme ceux qui restent, dans un état de mal-être et de stress », prévient-il, même si la situation psychosociale à Orange est déjà préoccupante.

Selon les résultats d’un…

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