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Un conflit intertribal éclate après que le chef Tikar ait traité le sultan Mbombo Njoya de « fils »

La tension était presque à son comble à Magba, dans la division de Noun, dans la région de l’Ouest, le 3 février, après que les Bamouns ont attaqué le chef Tikar lors de la visite du Sultan dans le village.

Le roi du peuple Tikar de Magba aurait appelé le Sultan Nabil Mbombo Njoya « fils » pendant son discours de bienvenue, ce qui a provoqué la colère des sujets du Sultan qui ont immédiatement attaqué et même déshabillé leur hôte. Des témoins affirment qu’il a ensuite été forcé de s’allonger devant le sultan qui l’a utilisé comme tabouret.

Dans une vidéo tournée au palais Magba, on peut voir les gardes du sultan interrompre le discours de leur hôte, l’attaquer et l’obliger à dire « mon roi » au lieu de « mon fils ».

« Hé hé hé ! Qu’est-ce que c’est ? Le Roi et non ton fils. Le Roi, c’est ton père. Qui appelles-tu ton fils ? » dit un garde dans la vidéo.

« Non, on ne peut pas accepter ça. Il appelle le sultan son fils ? Vous êtes fous ? » poursuit le garde.

Selon certains témoins, cela ne s’est pas arrêté là :

« Ils ont également obligé le roi Tikar à s’allonger devant le Sultan qui l’a piétiné », raconte le témoin à CNA.

Après cette scène, une population Tikar en colère a pris d’assaut les rues de Magba, détruisant des propriétés appartenant aux Bamoun.

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Le peuple Tikar a détruit des biens appartenant aux Bamoun par vengeance.

L’histoire raconte que les Bamoun, par l’intermédiaire d’un certain Prince Nchare Yen, en 1394, ont quitté Tikar dans l’Adamawa avec environ 200 hommes pour s’installer dans le Noun et créer le Royaume Bamoun. Les Tikars sont donc considérés comme les ancêtres directs des Bamoun, raison pour laquelle le sultan Nabil Mbombo Njoya, après son intronisation, a dû rendre une visite de courtoisie aux Tikars pour obtenir des bénédictions.

CNA

1 réflexion sur “Un conflit intertribal éclate après que le chef Tikar ait traité le sultan Mbombo Njoya de « fils »”

  1. La garde d’un grand Roi ne peut pas se comporter avec une telle brutalité car celà dessert la réputation de la Dynastie Bamoun et tout le royaume Bamoun. Sa majesté le Roi Bamoun doit s’assurer que sa garde à l’avenir sache se montrer digne de son rôle et ne pas se comporter avec brutalité. A l’origine, il y a une maladresse de la part du Roi Tickar qui a cru bien faire en se référant à l’histoire selon une lecture du protocole qui différe semble-t-il aujourd’hui de part et d’autre. Les deux Rois devraient s’entourer de meilleurs chefs du protocole pour éviter ce type d’incident et la garde du Roi Bamoun devrait avoir un chef choisi par le Roi qui puisse empêcher ses hommes de se livrer à des expéditions punitives. La violence étant ici inacceptable, il faut reconnaître que c’est la garde royale Bamoun qui doit être réorganisée pour rester dans ses attributions strictes et aux seuls ordres du Roi. Ce triste malentendu doit être réglé avec sagesse. Le Roi Bamoun doit redéfinir un protocole qui puisse à l’avenir éviter toute susceptibilité froissée et bien sûr exiger que sa garde royale sache se comporter sérieusement et sans violence. L’image du royaume Bamoun dépend aussi de celle du caractère professionnel de sa garde royale. L’institution traditionnelle a besoin d’ordre et de discipline et doit montrer l’exemple de la courtoisie en toute circonstances.

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