La célébration de la 138ème édition de la Fête du Travail au Cameroun a été marquée par des tensions après le discours controversé de Roger Fomen, président du syndicat libre du Cameroun. Lors de son intervention à la vallée de la Besseke, il a vivement critiqué le gouvernement, le qualifiant de « sourd » et « inhumain ».
Dans son discours, Roger Fomen a rendu hommage aux travailleurs décédés et a déploré la crise persistante de l’emploi dans le pays, soulignant le taux de chômage élevé et les conditions de vie difficiles pour de nombreux travailleurs. Ses remarques ont suscité des réactions mitigées, avec d’un côté le soutien de certains syndicalistes et de l’autre une réaction critique du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.
Le gouverneur a souligné les efforts du gouvernement pour améliorer les conditions de travail, citant notamment des initiatives telles que le dialogue social, les réformes dans le monde du travail et la mise en place de la Couverture santé universelle. Cependant, les propos de Roger Fomen ont été considérés comme déplacés par les autorités, ce qui a conduit à son interpellation.
Cette action a été décriée par certains camarades syndicalistes, qui estiment que l’interpellation de Roger Fomen a terni la fête. André Somo, président départemental de l’Union des syndicats du Wouri, a regretté cette situation, qualifiant les propos de Fomen de peut-être « maladroits » mais pas assez graves pour justifier une interpellation.
Cette controverse souligne les tensions persistantes entre les syndicats et le gouvernement au Cameroun, ainsi que les défis auxquels sont confrontés les travailleurs dans le pays.
- Suspense au FDC : qui portera les couleurs du parti de Denis Emilien Atangana ? - 12 juillet 2025
- L’image qui dérange : Trump et les Chefs d’État africains dans une posture qui interroge - 12 juillet 2025
- Salomon Beas à la jeunesse : « ne mourons plus pour le pouvoir, prenons-le par les urnes » - 11 juillet 2025