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Serena Williams : « le Cameroun te dit merci » – Hommage de Martin Camus Mimb

Le journaliste de sports Martin Camus Mimb rend un vibrant hommage à la tennis woman. Serena Williams a annoncé début août qu’elle prendrait très prochainement sa retraite, sans préciser où ni quand. L’américaine avait arboré une magnifique robe Puma Cameroun football en hommage à l’équipe du Cameroun vainqueur de la médaille olympique en 2000 et aussi vainqueur de la CAN 2002.

LE CAMEROUN TE DIT MERCI…

Si je n’avais pas l’obsession des homonymies et des calembours dans mes odyssées verbales, je dirais qu’en 2002, personne n’oubliera cette aubade que tu nous as servie, et qu’on a presque ignoré, frappé par l’orgueil d’un sex symbol qui se sait courtisé par toutes, et qui en l’écoutant n’arrive pas à distinguer les notes d’amour personnalisées, tellement le concert cacophonique des convoitises et probablement l’insensibilité d’un analphabète dans l’art de la séduction le rendent malentendant.

Permet moi donc de dire qu’en 2002, c’était une sérénade que tu nous a servie sur la terre battue de Rolland Garros…Même l’odeur de cette terre battue arrosée par la pluie de ton amour, ne nous a pas rappelé ces moments de vacances dans les villages à notre jeunesse, où le parfum de la terre battue des maisons arrosées par les pluies de saison, nous rappelait notre ancrage à la terre de nos ancêtres, cet amour indélébile, cicatrisée à vie, que les villes qui nous aimantaient par le savoir et par les lumières , nous en éloignaient pour neuf mois au moins.

Le temps d’une année scolaire, le temps d’une grossesse, symbole parfait de l’amour. Encore l’amour ! Comment nous avions fait, pour louper une si belle occasion de convoler en justes noces, avec une si belle femme, qui faisait de l’amour forcé ? Au moins le monde entier a vu ta déclaration d’amour, cette sérénade que ton élu du Coeur a eu du mal à capter.

A-t-on alors le droit d’activer la rétroactivité sentimentale pour nous permettre de te déclarer notre flamme en retour? De commander une autre sérénade que tu ne chanteras plus en tunique mais en physique ? Te voir atterrir à Nsimalen pour qu’on te rende cette déclaration qui nous avait échappée dans le brouhaha de notre ignorance ?

Reviens à la maison chez toi, au moment où tu as décidé de te séparer de cet autre prétendant encombrant qu’est le tennis, qui t’a tout donné et qui peut-être à l’époque, nous complexait aussi par son élitisme et sa classe. Ce n’est pas à lui que tu dois chanter ta dernière sérénade.

C’est à ton amour de jeunesse, que tu as porté avec toutes ses couleurs et qui n’a pas su décoder un téléphone juste verrouillé par un mot passe-partout : AMOUR. Merci de nous avoir aimé. Excuse-nous de n’avoir pas trop compris. Maintenant nous te voulons.

L’acte de mariage n’attend que ta signature. Serena Mvondo, Serena Tchouameni, Serena Tonye, Serena Guibai, Serena Asonlefack… les prétendants sont alignés et t’attendent pour les noces. Merci pour cet amour. 2002 n’est pas si loin. Personne ne peut l’oublier.

Martin Camus MIMB

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