fbpx

Cameroun Actuel

SDF/Défilé du 20 mai : Jean Michel Nintcheu dénonce les manœuvres de Joshua Osih

Jean Michel Nintcheu

Dans un communiqué devenu viral sur les réseaux sociaux, Jean Michel Nintcheu, président régional du Sdf dans le Littoral s’oppose farouchement à Joshua Osih qui, selon ses propres termes, « est en pleine manœuvre de justification des fonds reçus du cabinet civil dans la perspective de faire participer coûte que coûte le parti au défilé du 20 mai prochain ».

Entre les honorables Jean Michel Nintcheu et Joshua Osih du Sdf ce n’est la lune de miel. La querelle de leadership que se livrent en mondovision ces deux députés de la nation et non moins militants du parti de la balance n’est pas prête de s’estomper. Dans une sortie fracassante abondamment relayée sur les réseaux sociaux, Jean Michel Nintcheu tance son collègue du même bord poli- tique qu’il qualifie de «sous-traitance corrompue du Rdpc au sein du Sdf ».

Selon le président régional du Sdf pour le Littoral, l’un des vice-présidents nationaux, dit-il, est en pleine manœuvre de justification des fonds reçus du cabinet civil dans la perspective de faire participer coûte que coûte le parti au défilé du 20 mai prochain. « Dans une initiative unipersonnelle, il a adressé une correspondance au préfet du Mfoundi pour quémander le droit de participation à ce défilé », accuse Jean Michel Nintcheu.

Qui soutient qu’ « en 32 ans d’existence, le Sdf n’a jamais entrepris une telle démarche dans la mesure où il revient à l’autorité administrative d’adresser en premier des correspondances aux partis politiques pour des réunions préparatoires à un défilé ».

Plus encore, fulmine le président régional Sdf Littoral, ce vice-président a poussé son ignominie au point de court-circuiter les structures régionales du parti (Comité exécutif régional, coordination départementale Ndlr) qui ont la charge statutaire d’organiser dans un esprit de collaboration les activités du parti. Et d’informer l’opinion nationale et internationale de ce que « dans une des résolutions du comité exécutif national, le Sdf a suspendu sa partici- pation au défilé du 20 mai en raison de la crise anglophone et ce jusqu’à l’ouverture d’un dialogue politique inclusif et la mise sur pied des mesures consensuelles et efficaces pour le retour à une paix durable et pérenne dans les deux régions du nord- ouest et du sud-ouest ».

Insistant sur le fait que « la crise dans ces deux régions n’a pas cessé. La résolution du comité exécutif national (NEC) relative à la non participation au défilé du 20 mai n’a jamais connu une modification quelconque », Jean Michel Nintcheu invite « tous les camarades de la région du Littoral à ne pas participer au défilé du 20 mai prochain, jusqu’à ce qu’une autre résolution du Nec inscrive une démarche contraire ».

Pour celui qui invite par conséquent tous les militants du Sdf dans le Littoral à rester vigilants et à préparer sereinement la fête du parti le 26 mai prochain, « la trahison, la roublardise et le double jeu permanent sur fond de cupidité d’un des cinq vice-présidents ne saurait engager l’ensemble du Sdf ».

Des militants importés

Dans la même veine, la réaction du Sdf Centre au sujet du défilé du 20 Mai 2022 ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué dont le Messager a reçu copie on y apprend que « depuis le 20 Avril 2022, le Sdf Centre est invité à adresser une demande de participation au défilé du 20 mai 2022. Dans la forme et le fond, le Sdf-Centre n’y trouvait aucun intérêt. Sur la forme, cela paraissait être une curiosité surtout que c’était la première fois en trente et deux ans d’existence du Sdf.

En plus, un parti d’essence fédéraliste ne saurait faire allégeance à prendre part à un défilé qui fait la promotion de l’état unitaire. Sur le fond, le 20 mai 2018, avec la persistance de la crise Anglophone, le Sdf Centre s’était engagé à défiler torse nu au boulevard en présence de toute la communauté; cette manifestation avait pour cible le gouvernement du Président Paul Biya qui avait fait preuve de légèreté dans la gestion de cette crise avec des milliers de soldats et jeunes séparatistes tués, près de quatre mille civils morts, plus de 60 milles refugiés à l’intérieur comme à l’extérieur… »

Le Sdf-Centre qui s’était engagé à ne plus défiler au cas où cette crise qui a détruit le pays en général et le parti en particulier persistait, déplore « les impor- tations de certains individus au nom du Sdf qui ont pris part aux répétitions et prendront part au défilé contre forte rétribution financière ».

Chacun devant en tirer lui-même les conséquences. « Tout militant ou cadre qui prendra part à ce défilé, avise le président régional du Sdf pour le Centre, devra être conscient de son soutien implicite à un régime en agonie qui voudrait adapter l’état d’épuisement d’un homme dont la soif de se main- tenir vaille que vaille au pouvoir est proportionnel à la honte qu’il fait subir aux vingt-cinq millions de Camerounais dans ses quelques apparitions publiques ». A vis donc !

Le Messager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi