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Santé publique : le coronavirus déstabilise les dialysés

Plus possible d’effectuer deux séances d’hémodialyse par semaine, si les malades n’ont pas leurs kits. La mesure court de puis hier. Le service fait face à une pénurie de consommables et kits de dialyse imputée aux mesures restrictives actées pour barrer la voie au Coronavirus.

Depuis hier, jeudi 26 mars 2020, les patients insuffisants rénaux de l’hôpital Général de Douala (Hgd) ne peuvent plus effectuer leur deuxieme séance de dialyse comme à l’accoutumée. Une pénurie de matériels et consommables de dialyse est consécutive aux mesures restrictives édictées par le gouvernement de la République, dans le cadre de la lutte pour l’endiguement de la propagation de cette pandemie qui fait des ravages dans le monde entier. D’après les explications des responsables du service d’hémodialyse de l’hôpital Général de Douala, en fait, le service a pu offrir à tous les malades, une séance jusqu’à mercredi 25 mars 2020.

Face à la rupture de stocks, il a été envisagé un rationnement gui prive les malades d’une deuxième séance à défaut de les faire dialyser et de fermer carrément le service après coup. C’est dans cet esprit que quelques malades ont reçu des messages dont la teneur suit : «chers patients, en raison du retard de livraison dû à la pandémie du coronavirus, votre 2eme séance de dialyse ne sera pas possible. Néanmoins ceux qui ont des kits peuvent venir».

Si le service d’hémodialyse avec la bénédiction de la direction générale de l’hôpital Général de Douala ont pu éviter des ruptures des stocks depuis de longs mois, c’est parce qu’ils avaient eu recours aux fournisseurs locaux qui assurer les approvisionnements jusqu’à l’entrée en scène des 13 mesures édictées par le Premier ministre, chef du gouvernement, pour contenir la virulence de la peste du 21eme siècle qu’est le coronavirus.

Dysfonctionnements

En réalité, des efforts sont consentis pour assurer la continuité de la prise en charge des malades ajoutée à une ferme volonté de servir. Seulement, face à certaines situations, cette volonté devient inopérante et insuffisante. Tenez, ces dernières semaines, le service d’hémodialyse est perturbé par des soucis techniques qui interviennent de façon récurrente dans la salle d’eau, obligeant le major de service et ses assistants, à déprogrammer, pas de gaieté de cœur, le passage des malades, le temps de remédier aux préoccupations techniques. Dans la même veine, les malades peuvent aujourd’hui prétendre avoir vu cette nouvelle pénurie venir.

Ce d’autant que depuis de longs mois, il est exigé aux patients de prévoir une à deux seringues, parfois des gants stériles, des flacons d’héparine, si ce n’est des compresses et autre sparadrap. Comme pour dire que le service a fait face à une rupture d’un certain nombre de consommables avant l’avènement de la pénurie des kits, déclarée être imputable aux dysfonctionnements qu’engendre les mesures préventives mises en place pour contrer la contamination, à grande échelle, des populations, par cette pandémie qui cause beaucoup de dégâts.

C’est le prétexte qu’a trouvé le management du centre public d’hémodialyse de Douala logé à l’Hgd. Quand on gratte le vernis sur cette explication, il reste constant que les mesures restrictives du Premier ministre qui instaurent par exemple la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes, prévoient une exception pour ce qui est des cargos, avions et bateaux transportant les produits de consommation courante qui peuvent entrer dans le pays pour des raisons évidentes.

L’argument de la perturbation des circuits de livraison pour cause de coronavirus ne résiste donc pas à une analyse sérieuse. Avec ou sans menace coronavirus, le service d’hémodialyse devrait être en proie à de crises de matériels tel que détaillée plus haut. Reste à espérer, que l’alerte lancée par les malades et les dirigeants aient une oreille attentive auprès des pouvoirs publics qui sont interpelés. Le devenir de plusieurs centaines de malades en dépend.

Source: Le Messager

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