Pour le journaliste Adolarc Lamissia, en déclarant qu’une main invisible bloque actuellement la subvention de l’État au football camerounais, le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils s’est attaqué au ministre des Finances, Louis Paul Motazé.
Ci-dessous, la réflexion du journaliste :
« Je n’ai pas été invité au séminaire d’imprégnation organisé à Yaoundé par la Fecafoot au profit de certains journalistes et qui s’est achevé aujourd’hui. J’ai toutefois lu le discours prononcé à cette occasion par Samuel Eto’o, et un passage a particulièrement attiré mon attention.
« Sur hautes instructions du chef de l’Etat, décision a été prise d’octroyer 560 millions de Francs CFA à la FECAFOOT pour les clubs mais jusqu’au moment (lundi 27 juin 2022) où je m’adresse à vous, cet argent reste bloqué par quelques forces obscures tapies dans les meandres de notre haute haute administration ».
Je me suis demandé : mais qui est si puissant comme ça pour que l’homme qui a les bras longs de jour comme de nuit en vienne à pleurer, impuissant, en public comme un enfant ? Il dit au public, non il prend à témoin « son peuple » pour dire que s’il n’y a pas d’argent, c’est parce que tel me bloque ! Tu n’es plus puissant ? Tu pleures quoi sur l’argent de l’Etat alors que tu nous a dis que tu emmènerais les ronds dans le foot ? Tu connais combien de camerounais attendent l’argent des finances ? Tu sais ce que les communes, les entreprises et autres attendent des finances ?
Non Samuel Eto’o, tu ne peux pas pour des manœuvres égoïstes venir jeter ainsi à la vindicte populaire une administration qui se bat au quotidien parce que tu veux aider un ami. D’accord, tu as cité le nom de Ferdinand Ngoh Ngoh pour le remercier d’être intervenu auprès du chef de l’Etat… on t’a déjà lu avec lui depuis. Mais ne dresse pas inutilement des camerounais contre d’autres.
On te bloque aux Finances ? Tu es seul à être bloqué aux finances ? Combien d’entrepreneurs, de retraités, d’enseignants sont bloqués au finances et attendent d’être payés. On peut ne pas aimer le ministre Motaze, mais laissez-le travailler. Ne gâtez pas son nom. Vous voulez briller seul ?
Adolarc Lamissia a parlé, il a dit pour lui.«
