Environ 100 millions de faux billets, destinés à la contrebande, ont été saisis par la IIe Légion de Gendarmerie à Douala.
Petako Tsogwe Clément, soupçonné d’être impliqué dans l’opération, a été arrêté après la découverte de faux billets, emballés dans du plastique noir, sur le toit de sa maison.
L’enquête, alimentée par des rumeurs, a débuté le 1er février 2025 et a permis l’arrestation de cet individu, qui résiderait à Bonamoussadi, quartier Douala 5, et serait soupçonné de distribuer de la fausse monnaie à des commerçants locaux et à d’autres personnes.
Le commandant Bobodji Bello Jean, de la IIe Légion de Gendarmerie de Douala, a expliqué qu’« une perquisition à son domicile de 22 heures à 2 heures du matin a révélé une quantité importante de faux billets, totalisant environ 100 millions de francs CFA et 72 millions en coupures de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest ».
Il a souligné les menaces que représentent ces faux billets pour l’économie et détaillé le mode opératoire des criminels, appelant le public à la vigilance.
« Les cibles sont souvent des individus responsables de l’échange d’importantes sommes d’argent. C’est ainsi que les faux billets s’infiltrent sur le marché. Compter l’argent sans vérifier l’authenticité des billets risque de tomber dans ce piège », a-t-il averti.
Suite au démantèlement de ce réseau, la Gendarmerie a réaffirmé son engagement à protéger la population et à préserver l’intégrité financière.
Récemment, un volume important de faux billets en francs CFA aurait été infiltré dans certaines villes du Cameroun. Les faussaires ont commencé à contrefaire la nouvelle gamme de billets en FCFA émise le 15 décembre 2022, quelques mois seulement après leur introduction. De nombreuses personnes ont été victimes de ces faux billets, car elles ne connaissaient pas les nouvelles caractéristiques de la monnaie.
Ces billets intègrent des dispositifs de sécurité avancés, visibles et invisibles, qui, selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), les rendent « pratiquement infalsifiables ».
La BEAC a toutefois reconnu que certains faussaires avaient réussi à contourner ces mesures de sécurité. Elle a exhorté le public à la prudence lors des transactions et à s’assurer de l’authenticité des billets reçus.