Aussi bien dans les établissements publics que privés, les responsables optent pour les classes de 50 élèves.
Le collège Adventiste de Yaoundé fait peau neuve. L’établissement s’apprête à accueillir le 05 octobre prochain les apprenants. La peinture des bâtiments est refaite. Dans les salles de classes, le mobilier est installé. Les seaux robinets sont disposés à l’entrée de l’établissement et dans la cour. Les parents sont en quête d’une place pour leurs enfants. Les différents bureaux ne désemplissent pas. C’est le cas au bùreaü’ du surveillant général. Elèves et parents viennent plaider pour une place. « Il n’a pas la moyenne requise. Nous disposons de deux formes de recrutement dans notre établissement : par étude du dossier et par concours », explique-t-il à un parent. Tout le dispositif est mis en place pour recevoir les élèves. « Les inscriptions se poursuivent. Les listes des enseignants ont été affichées. Les emplois de temps ont été établis. Nous avons organisé une retraite spirituelle le dimanche 27 septembre parce que l’année scolaire se prépare spirituellement. Nous aurons l’assemblée générale vendredi 02 octobre », expose Roland Etong Eba, surveillant général. Une rigueur est mise sur le respect des mesures barrières édictées par le gouvernement. « Nous les pratiquons depuis le 1er juin. Nous serons dans la continuité », apprend-on.
La question de la rotation des effectifs en mode mi-temps ne préoccupe pas au collège Adventiste de Yaoundé. « Le mode mi-temps est optionnelle. Il n’est pas envisageable dans notre établissement à cause de nos effectifs. Nous aurons des classes de 50 élèves et aussi nous avons suffisamment de salles de classe. S’il arrive que les choses changent, nous allons nous conformer à ce qui a été décidé », informe Roland Etong Eba. C’est le même son de cloche au collège d’enseignements général et technique de l’Unité. « Nous ne sommes pas concernées par cette décision du ministre. Ce n’est pas notre priorité. Nous nous attelons aux inscriptions qui sont timides jusqu’ici. Surtout que nous n’en n’avons pas assez d’élèves pour un établissement d’enseignement général et technique », regrette J.G Bissemb, le principal.
Il ajoute : « nos élèves sont pour la plupart de ceux qui ont été rejetés dans les établissements publics et même nos anciens élèves vont essayer dans les lycées avant de revenir. Nos effectifs oscillent entre 25 et 50 élèves. Dans les classes de l’enseignement technique, ils sont parfois moins d’une dizaine ». Il relève également que le mode mi-temps sera appliqué en cas de nécessité. « Nous serons fixés à partir du 15 octobre. Si une classe aura plus de 50 élèves, nous verrons comment appliquer cette rotation ».
Au lycée bilingue de Nkol Eton, la file d’attente est longue. Elle est constituée des élèves venus récupérer leurs bordereaux de réussite, des parents qui sollicitent les bulletins de note de leurs progénitures. Une autre catégorie, ce sont les parents qui cherchent une place. Le secrétariat du proviseur est envahi par les demandeurs de service. Nous apprendrons qu’elle n’est pas en place. Impossible de la rencontrer sans toute autre explication. Opération difficile dans les autres établissements publics de la ville.
On contourne !
Certains chefs d’établissement trouvent des stratégies pour éviter ce mode. « Je fais tout pour ne pas avoir à faire aux cours en mode mi-temps. Si je peux trouver deux salles dè classe supplémentaires, je ne vais pas me plier à ça. Une classe de terminale avait plus de 100 élèves. Elle a été scindée en deux. Les classes avec un faible effectif sont jumelées », explique un chef d’établissement de la région de l’Ouest. Il indique également que ce mode n’est pas spontané. « Le mode mi-temps a été expérimental depuis le 01er juin dans certains établissements. Il y’a eu des projections statistiques depuis le mois de juillet. On a fait diviser les salles de classes d’abord par 30 ensuite par 50 pour voir ce que ça devait donner au plan des infrastructures et des ressources humaines. »
En rappel, la ministre des Enseignements secondaires a fait l’annonce des cours en mode mi-temps le 24 septembre dernier. C’était au cours de la cérémonie de rentrée pédagogique solennelle couplée au lancement de l’année scolaire 2020/2021.
Source : Le Jour n°3267
