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Recrutement à la BEAC : pourquoi il faut annuler le concours

Épreuves en nombre insuffisant, retard dans le démarrage, candidats s éclairant ci la lumière de leur téléphone dans de salles obscures, risque élevé de tricherie, marginalisation linguistique des postulants d’expression anglaise, cacophonie dans l’organisation… Autant de ratés qui ôtent tout sérieux à la récente opération de sélection de nouveaux cadres de l’institution bancaire sous-régionale. Un scandale de trop sous Abbas Mahamat.

Décidément, il ne faut rien attendre de bon d’Abbas Mahamat Tolli ! Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de réussir l’exploit de plomber un concours de recrutement organisé sous l’égide de cette institution bancaire. Inédit dans l’histoire de cette banque inter-Etats. Le dernier concours n’en finit pas de faire couler encre et salive, tellement l’incurie le dispute à l’ubuesque.

«C’est le pire concours organisé par la Beac. En vingt années, c’est bien la première fois que l’on assiste à pareil capharnaüm. Pourtant, la Beac était devenue une référence en matière d’organisation de recrutement de ses cadres», regrette un observateur averti. Comment en est-on arrivé là ? Selon nos enquêtes, le concours, qui a eu lieu il y a quelques semaines au lycée général Leclerc à Yaoundé, a été organisé par des mains inexpertes.

En fait, Abbas Mahamat Tolli et sa horde d’acolytes se sont approprié l’organisation de ce recrutement. Sans doute pour favoriser les candidats de leur écurie. Mal leur en a pris. Or, l’intrusion néfaste de l’actuel gouverneur, le concours se faisait avec une organisation interne et ses propres méthodes sans l’aide d’aucun apport extérieur. Hélas, c’était avant.

Scandale à la pelle Prévu à 9 heures, le concours débute 6 heures plus tard, plongeant 2500 candidats dans une inquiétude extrême. Ce retard homérique était annonciateur d’une ribambelle de couacs. Programmées le soir, les épreuves de spécialité passent en premier dans certaines salles pendant que les épreuves générales sont distribuées dans les salles voisines. On croyait avoir tout vu. que non ! A la surprise générale, les candidats d’expression anglaise sont privés du droit de composer dans la langue qu’ils maîtrisent le mieux. Une discrimination qui jette un épais voile sur ce concours.

« Manifestement, les candidats n’ont pas eu les mêmes chances. Tandis que certains ont composé dans leur langue de prédilection d’autres étaient privés de ce droit. Il y a donc eu discrimination. Ce concours doit être annulé car les candidats n’ont pas été traités de la même façon», analyse un universitaire.

Comme si cela ne suffisait pas, dès 18 heures, les candidats furent obligés de s’éclairer avec leurs portables, toutes les salles du lycée général Leclerc ne disposant pas d’éclairage. Ce scandale, un de trop sous Abbas Mahamat Tolli, fait le buzz, ternissant encore plus l’image de la Beac.

Le calvaire fut prolongé pour ceux des postulants habitant hors de Yaoundé. N’ayant pas prévu d’y rester à la fin des épreuves prévue pour 13 heures et ayant acquis, pour la plupart, des titres de transport retour, certains furent obligés de partir avant la fin du concours. D’autres ont perdu leur réservation.

A se demander si tout cela ne fut pas organisé exprès afin d’éliminer et de décourager le plus grand nombre pour au final, donner des résultats tronqués d’avance. « Jusqu’à quand les dirigeants dés pays membres de la Communauté monétaires de l’Afrique centrale (Cemac) laisseront ce gouverneur incompétent et nul sévir et donner une image de plus’fen plus effrayante de ce qui fut une si belle maison commune ?», s’interroge-t-on à Malabo, Brazzaville, Yaoundé, Libreville et même à Ndjamena.

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