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Recherche : le Détarium microcarpum pour traitement de la typhoïde

Dans sa thèse soutenue le 26 juillet dernier à l’Université de Yaoundé I, Michel Arnaud Mbock a testé l’efficacité de cette plante et son degré de toxicité avant de formuler un phytomédicament devant traiter cette maladie.

Michel Arnaud Mbock est, depuis le 26 juillet dernier, docteur Ph.D en microbiologie. Au terme d’une présentation et des échanges avec les membres du jury qui ont duré près de deux heures de temps, la thèse de l’enseignant-chercheur a été acceptée par l’ensemble du jury.

« La discussion n’a pas été longue parce qu’il n’y avait pas grand-chose à dire ; l’objectif du travail a été atteint ; une bonne présentation ; il y a eu la pertinence dans la recherche avec l’importance de l’objectif poursuivi ; une bonne méthodologie de recherche avec des résultats obtenus fiables ; le candidat a fait montre de dextérité à donner des réponses aux questions posées. Oui ! Il a avancé dans la résolution du problème avec deux publications faites dans des grandes revues », a affirmé le président du jury, François Xavier Etoa.

Avant de poursuivre : « au terme de l’évaluation objective et sans complaisance, le jury accepte la thèse de Michel Arnaud Mbock et par conséquent, lui décerne le grade de docteur en microbiologie avec mention très honorable ». Cette délibération du jury qui a été sanctionnée par le port des attributs de docteur au candidat a provoqué une salve d’applaudissements dans la salle.

En effet, devant un jury composé de Wilfred Mbacham, Fabrice Boyom, Leopold Tatsadjieu Ngoune comme membres ; Boyomo Onana et Jean Justin Essia Ngang comme rapporteurs, présidé par François Xavier Etoa, tous d’éminents professeurs d’université, Michel Arnaud Mbock a défendu ses travaux de recherche en microbiologie confinés dans un document sur le thème : « L’évaluation de l’activité anti salmonellose d’une plante médicinale ».

Un travail de recherche qui est parti de certains faits constatés dans la société, à en croire son auteur. Entre autres, les faibles mesures d’hygiène, l’inaccessibilité des médicaments, certaines résistances aux antibiotiques qui ont déjà été développés dans l’organisme.

Des éléments qui ont amené à se poser la question de savoir si certaines plantes ne peuvent pas pallier ces résistances. Ce qui explique d’ailleurs la problématique dégagée dans cette thèse qui est celle de savoir si le Détarium microcarpum (plante) procède des molécules bioactives aux propriétés anti-salmonelles. Ainsi, Michel Arnaud Mbock s’est donné pour objectif de promouvoir la recherche de nouvelles molécules pour s’attaquer à l’infection à salmonella (fièvre typhoïde).

De la présentation faite devant les membres du jury, l’on retient, entre autres, que sa recherche qui a été faite pendant quatre années a consisté à évaluer l’activité in vitro et in vivo des extraits des composés hydrolytiques et évaluer la toxicité aiguë et proposer un traitement.

Au terme de ce travail réalisé à l’interface de là chimie et de la biologie, Michel Arnaud Mbock est parvenu à la conclusion selon laquelle la plante est non toxique pour la cible de l’étude qui était les animaux, qu’elle ne cause aucune atteinte au niveau du foie et du rein.

Par conséquent, il a fabriqué un phytomédicament encore appelé médicament traditionnel amélioré pour le traitement de l’infection à salmonelle. En résumé, le candidat a testé l’efficacité du Détarium microcarpum, sa toxicité et a formulé un phytomédicament.

Une présentation très appréciée par l’ensemble du jury qui n’a pas manqué de féliciter le candidat « il s’agit d’un travail scientifique très intéressant. Les segments de ce travail ont reflété les objectifs que le candidat a souhaité atteindre », affirme Wilfred Mbacham, examinateur et par ailleurs, coordonnateur de l’Unité des sciences doctorales de l’Université de Yaoundé I.

« j’ai lu cette thèse avec beaucoup d’intérêts de part la qualité des résultats et de la méthodologie utilisée «, ajoute Léopold Tatsadjieu Ngoune, un autre examinateur de cette thèse. Tout en relevant certaines insuffisances dans ce travail, les membres du jury ont encouragé le candidat, désormais docteur en microbiologie médicale, d’aller en profondeur dans sa recherche.

Rappelons que cette thèse a été financée dans le cadre du projet DAAD, un organisme allemand à travers le projet d’Yabinapa dont l’objectif est de valoriser les plantes médicinales qui ont une activité antimicrobienne et antiparasitaire.

Mutations

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