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Rapatriement: plus d’une centaine de camerounais de retour en terre natale

Ils sont plusieurs centaines à regagner le bercail via des vols spéciaux affrétés par l’Etat. Certains attendent encore d’être rapatriés.

Bloquée en République centrafricaine (Rca) depuis deux mois à cause du Coronavirus, Odette Pepa-bou respire désormais l’air du pays. Elle fait partie des 62 Camerounais (sur les 79 attendus, Ndlr) qui ont rallié la capitale politique le lundi 11 mai dernier, à bord du vol spécial d’Ethio-pian Airlines.

Allée pour des raisons professionnelles dans ce pays voisin, la quinquagénaire a vu son quotidien fondre en tristesse et en doute permanent à cause de ce tueur invisible. « L’avion a décollé à Bangui. Nous sommes allés porter d’autres personnes à Kinshasa et à Libreville, » ren-seigne-t-elle.

Fierté

C’est avec 2h30 de retard (17h) que l’avion a fait son apparition sous le ciel de la capitale politique. A peine immobilisé sur le tarmac de l’aéroport de Yaoundé Nsima-len, le personnel sanitaire déployé pour l’accueil est déjà en ordre de « bataille ». Une dizaine de spécialistes de la santé mobilisés pour le dépistage, armés d’équipement de protection individuel (Epi) de la tête jusqu’au pied.

« Laissez-nous finir. Nous sommes plus exposés que vous, » laisse entendre une infirmière à un journaliste qui demandait à avoir un gant. L’objectif était de se protéger au maximum avant d’entrer en contact avec les arrivants. Tout était réglé comme sur du papier à musique.

Une fois l’escalier d’embarquement installé et pulvérisé par une équipe spéciale, les premiers occupants ont amorcé la sortie sous le regard attentif du gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea. Sur les visages, la joie de retrouver le Cameroun, mêlée au suspens du test imminent. « Nous sommes de retour, » lâche une dame visiblement soulagée après de longs mois d’attente.

Test rapide

Chacun se fait pulvériser les chaussures et vêtements d’une solution antiseptique. Une fois ce passage obligatoire achevé, les uns et les autres sont invités à occuper une chaise installée sous des tentes aménagées à plus de 50 mètres de la piste d’atterrissage.

Sur ces 62 passagers, 12 viennent de la République centrafricaine (Rca), 25 du Gabon et du Congo. Des prélèvements pour test débutent immédiatement. Des enfants laissent ruisseler sur leurs joues des larmes, probablement effrayés par ce dispositif d’accueil impressionnant.

« Des lests rapides effectués permettent à chacun d’avoir ses résultats dans 15 minutes chrono », renseigne une source médicale. Chacun est prié d’attendre patiemment. La fine pluie qui s’est abattue à Nsimalen est perçue comme une bénédiction. « C’est une grâce d’arriver dans son pays sous la pluie. Le voyage n’a pas été facile, » confie un passager tenant fermement la main de sa fille.

En attendant ses résultats, Odette Pepabou se dit satisfaite pai le dispositif déployé par l’Etat pour le rapatriement des Camerounais. « Nous remercions aussi les centrafricains qui nous ont soutenus. Voici le jour tant attendu. On a supporté pendant 2 mois. Nous disons merci pour ce geste. » En quittant l’aéroport autour de 20H, aucun cas de contamination n’avait é|é signalé. Les tests rapides suivaient leur cours. Des cris de détresse

Un autre vol en provenance d’Addis Abeba était attendu (lier à 11H-15, avec à bord de nombreux camerounais. Joint au téléphone dans la soirée, une source proche de l’Aéro-port du Cameroun (Adc) a confié au Jour que le vol a été reporté : « Il y avait un vol prévu mais il a ete reporté. Probablement poui demain (ce jour, Ndlr). » Une situation qui plonge ceux qui attendent encore dans l’ângoisse. C’est le cas de Kalla Jack. Répondant à une publication sur la page Facebook du ministère des Relations extérieures, il ne cache pas son inquiétude : « M. le Ministre.

Il y a les Camerounais bloqués toujours à Nairobi lors du transit depuis le 17 mai et qui n’ont pas tous embarqués dans le vol spécial du chet l’Etat le 24 mars sous prêtexte que l’avion était plein! Nous sommes déjà enregistrés au près de nos services consulaires depuis plusieurs mois et attendons vivement votre réaction. Condition de vie très difficile à nos propres charges Merci. »

Joëlle De Bilong, lance un cri de détresse depuis l’île Maurice. Il appelle à l’ouveiture des frontières : « Ouvrez s’il vous plait. Nous somme au bout du rouleau. Dépenses stress. Reprenez nous et mettez nous en quarantaine au Cameroun s’il vous plan supplie-t-il.

Jusqu’ici, plus de 300 Camerounais ont déjà été rapattiés Ils sont à chaque fois pris en charge par les équipes du ministère de la Santé publique. En dehors des 62 arrivés lundi dernier, 78 Camerounais sont arrivés le 10 mai dernier ebn provenance de la Tunisie et du Togo.

Ils étaient bloques au moment du retour au terme d’un séjour temporaire dans ces deux pays. Un jour plutot (le 9 mai, Ndlr), le gouvernement camerounais procédant déjà au rapatriement de 202 personnes avec le concour de la compagnie éthiopienne Ethiopian Airlines en provenance de trois capital ouest-africaines à savoir Dakar, Cotonou et Abuja.De nombreux Camerounais attendent encore de retourner au bercail notamment ceux de Dubaï et de la Chine.

Source: Le Jour

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