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quelle sortie de crise sociale et politique ? (1/5)

Roger Martelli Historien, co-président des Amis de la Commune de Paris 1871

Pour un parti pris de rupture refondée à gauche

Tournant le dos au dialogue, Emmanuel Macron choisit le mépris. Elle institue la violence d’État comme instrument politique, au risque de saper les fondements de la démocratie. Du gonflement de la rage et du désespoir, le pire peut arriver.

Car la crise politique s’aggrave. Depuis 2017, les élections ont installé la réalité du vote par division, déplaçant le curseur plus à droite que jamais. Macron a affaibli la gauche et englouti la droite classique. Dans ces conditions, l’extrême droite attend son heure. Tout se passe comme si deux cohérences étaient seules face à face : d’une part, la combinaison du libéralisme mondialisé, de l’autoritarisme et de l’affirmation du pouvoir ; de l’autre, l’angoisse, l’obsession de la protection et le fantasme de fermeture. Deux droits, deux projets… Le second a le vent en poupe : merci Monsieur le Président !

Face à cela, la gauche reste pénalisée par le double échec du soviétisme et de la social-démocratie. Elle a heureusement retrouvé les Nupes. Elle se mobilise dans la rue et au Parlement, mais elle n’a pas retrouvé l’élan d’une vision émancipatrice partagée, comme celle qui a stimulé le mouvement ouvrier historique. Elle a des propositions, mais on ne voit pas le projet qui les sous-tend. Cependant, une colère sans espoir peut se transformer en découragement, puis en ressentiment.

A ce jour, la gauche n’est pas revenue dans les catégories populaires, l’abstention s’installe et la tentation de l’extrême droite est florissante.

« Le mouvement social et le champ politique doivent inventer de nouvelles manières de coopérer, à responsabilité égale, sans s’ignorer, sans se confondre. »

Rien de positif ne peut arriver si la gauche est embourbée dans seulement un tiers des suffrages exprimés, si elle ne sait pas s’unir dans le respect de sa diversité, si elle n’offre pas une perspective politique solide aux mécontents et si elle ne pas fonder cette perspective sur un projet lisible pour la France.

Au sein des Nupes, ses organisations doivent donc trouver les formes pour travailler dans la durée, à l’abri de toute guerre interne et de toute subordination à qui que ce soit. Au-delà, le mouvement social et le champ politique doivent inventer de nouvelles manières de coopérer, à responsabilité égale, sans s’ignorer, sans se confondre.

Enfin, la gauche a toujours été polarisée entre l’hypothèse d’une rupture avec l’ordre aliénant du capital et le choix des accommodements, pour améliorer les choses sans tarder.

Si l’objectif de chaque pôle est la destruction de l’autre, il n’y a pas de majorité possible. Quant à l’expérience, elle a montré que lorsque l’esprit de rupture se réduit, l’accommodement tourne à la capitulation, à l’image d’une social-démocratie engluée dans…

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