Bien que l’élection présidentielle prévue en 2025 soit encore à environ 17 mois, les différents acteurs politiques au Cameroun commencent déjà à jeter les bases de cette élection présidentielle qui s’annonce hors du commun.
Sauf changement de dernière minute, Paul Biya, âgé de 91 ans et au pouvoir depuis 42 ans, sera candidat à sa propre succession lors de la présidentielle de 2025. Bien que ni lui ni son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), n’aient encore annoncé officiellement cette candidature, plusieurs signes laissent présager une candidature certaine de l’homme du 6 novembre.
Hier, le cabinet civil de la présidence de la République a diffusé un film documentaire intitulé « Paul Biya, un grand homme d’État au destin prodigieux ». Ce film, diffusé devant tous les membres du gouvernement, met en avant « les grandes réalisations du chef de l’État, ses grandes et belles victoires, mais aussi les grandes épreuves endurées et les écueils traversés par l’homme du 6 novembre et son peuple ». Une véritable manœuvre de campagne, selon plusieurs observateurs.
Avant la diffusion de ce documentaire, plusieurs motions de soutien demandant à Paul Biya de briguer un énième mandat ont été signées par ses alliés. Son fils aîné, Franck Biya, lui-même militant du RDPC, a affirmé sans équivoque que « Paul Biya demeure le candidat naturel de son parti le RDPC ».
Au sein de l’opposition, on sort également de la léthargie. Même si les principales forces de l’opposition peinent à parler d’une seule voix, elles ne manquent pas de se mobiliser.
L’honorable Jean Michel Nintcheu, député déchu du Social Démocratic Front, a créé une coalition dénommée Alliance Politique pour le changement (APC) autour du candidat Maurice Kamto. Plusieurs parties ont déjà adhéré à cette initiative qui reste ouverte à d’autres formations politiques.
De son côté, Olivier Bille veut réunir les candidats autour de l’Alliance pour une Transition Politique (ATP). Cette coalition a déjà reçu l’accord de principe de grosses pointures telles que Cabral Libii, Akere Muna ou encore Joshua Osih.
En interne, les différents partis se mobilisent les uns pour appeler à l’inscription sur les listes électorales, les autres pour renforcer la communication. Peu à peu, l’heure des grandes manœuvres approche dans cette élection présidentielle qui s’annonce comme un tournant majeur pour le Cameroun.
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