fbpx

Cameroun Actuel

Pourquoi les Sud-Coréens perdent-ils confiance dans le parapluie nucléaire américain ?


Séoul
CNN

Ils les ont, alors nous en avons besoin.

C’est l’argument fondamental des Sud-Coréens qui veulent que leur pays développe ses propres armes nucléaires. Il s’agit de la nécessité de se protéger d’un voisin du Nord agressif qui est déjà une puissance nucléaire à part le nom et dont le chef Kim Jong Un a promis une « augmentation exponentielle » de son arsenal.

Le contre-argument, qui a longtemps empêché Séoul de poursuivre la bombe, réside dans les conséquences probables. Le développement de bombes nucléaires bouleverserait non seulement les relations du pays avec les États-Unis, mais entraînerait probablement des sanctions qui pourraient étrangler l’accès de Séoul à l’énergie nucléaire. Et c’est sans parler de la course régionale aux armements qu’elle provoquerait presque inévitablement.

Mais de quel côté de l’argument se trouvent les Sud-Coréens semble changer.

Il y a dix ans, l’appel à l’arme nucléaire sud-coréenne était une idée marginale qui n’avait guère fait l’objet d’une couverture sérieuse. Aujourd’hui, c’est devenu un débat courant.

De récents sondages d’opinion montrent qu’une majorité de Sud-Coréens soutiennent que leur pays a son propre programme d’armes nucléaires ; une série d’éminents universitaires qui fuyaient autrefois l’idée ont changé de camp ; même le président Yoon Suk Yeol a lancé l’idée.

Alors, qu’est-ce qui a changé ?

Pour les partisans, Séoul développant ses propres armes nucléaires répondrait enfin à la question séculaire : « Est-ce que Washington risquerait San Francisco pour Séoul en cas de guerre nucléaire ?

À l’heure actuelle, la Corée du Sud relève de la stratégie de dissuasion étendue de Washington, qui comprend le parapluie nucléaire, ce qui signifie que les États-Unis sont obligés de lui venir en aide en cas d’attaque.

Pour certains, c’est assez rassurant. Mais les détails de la forme exacte que cette « aide » pourrait prendre ne sont pas tout à fait clairs. Comme le souligne cette question séculaire, face à la possibilité d’une frappe nucléaire de représailles sur le sol américain, Washington aurait une raison impérieuse de limiter son implication.

Peut-être vaut-il mieux ne pas poser la question alors. Comme le dit Cheong Seong-chang de l’Institut Sejong : « Si la Corée du Sud possède des armes nucléaires, nous pouvons répondre nous-mêmes à l’attaque de la Corée du Nord, il n’y a donc aucune raison pour que les États-Unis s’impliquent.

Les Sud-Coréens ont également d’autres raisons de remettre en question leur acte de confiance vieux de plusieurs décennies dans la protection américaine. Parmi eux figure en bonne place Donald Trump. L’ancien président américain, citant les dépenses impliquées, n’a pas caché…

Lire la suite de l’article sur nouvelles-dujour.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi