La Chine a publié vendredi dernier un document exposant sa position sur le règlement politique de la crise ukrainienne. Dans ce document, la Chine présente une proposition en 12 points pour mettre fin au conflit en Ukraine en s’attaquant à la fois aux symptômes et aux causes profondes de la crise et réaffirme la nécessité de mettre un terme au conflit par le dialogue et la négociation.
De nombreux pays de la communauté internationale ont immédiatement salué cette proposition chinoise, qui a par ailleurs été qualifiée de « contribution importante » par Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Cependant, certains politiciens occidentaux ont critiqué ce document. Quelques pays occidentaux, qui ont fourni à l’Ukraine une aide militaire d’une valeur de dizaines de milliards de dollars, y ont réagi en accusant la Chine d’être partiale et ont rejeté le contenu de ce document comme n’étant rien de nouveau.
Ces affirmations ont été réfutées par des experts et des universitaires de nombreux pays, qui estiment que ce document a démontré l’engagement de la Chine en faveur de l’objectivité et de l’équité, ainsi que son rôle de grand pays responsable en ces temps de graves défis mondiaux.
Par ailleurs, ils ont fait valoir que, dans le conflit ukrainien qui ne cesse de s’aggraver, ce sont les Etats-Unis et leurs alliés qui s’accrochent à la mentalité de guerre froide et continuent d’alimenter la crise.
A propos de celle-ci, la Chine apporte sa sagesse et des solutions qui contrastent fortement avec les tentatives inconsidérées de certains pays occidentaux d’atteindre leurs propres objectifs.
Dans un article publié par California Globe, un site d’information américain, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, Richard Grenell note que la Chine avait offert « un point de départ concevable » pour mettre fin au conflit, alors que « les vétérans du Département d’Etat étaient furieux qu’une année se soit écoulée sans plan américain pour une solution pacifique ».
Selon Saeb Rawashdeh, politologue à la Jordan Press Foundation, certains pays occidentaux n’ont jamais réussi à jouer un rôle constructif dans l’apaisement des tensions de la crise ukrainienne. Au lieu de ça, ils ont continuellement imposé des sanctions à la Russie tout en armant l’Ukraine, alimentant ainsi la crise.
L’inflation élevée et les pénuries alimentaires résultant du conflit en Ukraine continuent de faire mal. Le monde deviendra plus turbulent et plus instable si des pays occidentaux continuent d’être des instigateurs, a-t-il ajouté.
Comme l’a souligné le commentateur politique singapourien Ang Teck Sin, toutes les parties au conflit subissent de lourdes pertes humaines et économiques, mais l’Oncle Sam, qui poursuit une politique d’hégémonisme et de puissance, voit là une « rare occasion » de continuer à diriger l’OTAN et d’intensifier encore la confrontation entre les camps.
Contrairement à l’approche de certains pays occidentaux qui provoquent la confrontation et attisent les flammes, le document de la Chine appelle toutes les parties à rester calmes et à s’engager dans un dialogue rationnel, ce qui a trouvé un large écho auprès des personnes éprises de paix.
La proposition de principe en 12 points montre l’attitude « positive et neutre » de la Chine et clarifie le fait qu’elle ne se range pas aveuglément du côté des forces occidentales, ce qui permettra d’affiner le contenu des négociations pour un règlement politique global et réalisable, selon Xulio Rios, directeur de l’Observatoire de la politique chinoise en Espagne.
Il estime qu’une solution politique négociée est la seule option viable. Elle doit être obtenue par le rétablissement du droit international via le système de l’ONU et par un regain d’intérêt pour une résolution des conflits par des moyens diplomatiques, rapprochant le nouvel ordre international qui a émergé après le conflit des réalités géopolitiques actuelles.
M. Rios souligne que l’Occident continue de claironner qu’il n’y a pas d’autre option, mais la proposition de la Chine peut montrer aux gens qu’une autre option n’est pas seulement possible, mais qu’elle existe aussi et qu’elle sera sûrement reconnue par le monde.
Xinhua
