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Cameroun Actuel

Plus de 50 morts au Tchad, Mahamat Idriss Déby durcit le ton

Le gouvernement tchadien annonce un couvre-feu dans la capitale, N’Djamena de 18h à 6h du matin. La mesure concerne aussi les villes de Moundou, Doba et Koumra. Les activités des partis politiques impliqués dans les manifestations sont suspendues.

D’après le gouvernement, plus de cinquante personnes ont été tuées au cours des manifestations. Le Premier ministre Saleh Kebzabo annonce également  plus de 300 blessés.

Le ministre de l’Administration du territoire, Limane Mahamat, quant à lui, a annoncé la suspension des activités de plusieurs formations politiques pour “troubles à l’ordre public et à la sécurité de nature à porter atteinte à la sureté de l’État et au bon fonctionnement des institutions”.

Il s’agit de : Les Transformateurs, le Front populaire pour la fédération (FPF), le Parti socialiste sans frontière (PSF), Les Patriotes (LP), Al Takhadoum, le Rassemblement pour la justice et l’égalité des tchadiens (RAJET) et le Parti des démocrates pour le renouveau (PDR).

L’Onu demande une enquête sur les décès et déplore les violences lors des manifestations. Les Nations unies ont aussi déploré “l’usage meurtrier de la force contre les manifestants”.

Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies Stéphane Dujarric a exprimé la préoccupation des Nations unies. “Nous appelons également toutes les parties à s’abstenir de toute violence ou de tout usage excessif de la force et à rester attachées à l’esprit de dialogue dans l’intérêt de la paix et de la stabilité du pays”, a indiqué Stéphane Dujarric.

Le Premier ministre Saleh Kebzabo n’exclut pas des poursuites. Il s’est exprimé au cours d’une conférence de presse. Les manifestants avaient des armes à feu, les forces de l’ordre se sont retrouvées en position de légitime défense, a indiqué Saleh Kebzabo. Le Premier ministre note que “c’était une insurrection populaire en vue de s’emparer du pouvoir par la force, ce n’était pas une marche”.

Ces violences se déroulent alors que la transition de dix-huit mois, qui devait s’achever ce jeudi 20 octobre, a été prolongée. Fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a été maintenu président jusqu’à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l’issue d’une deuxième période de transition et auxquelles le président pourra se présenter.

Cette prolongation, annoncée à l’issue d’une parodie de Dialogue national inclusif et Souverain   boycotté par une partie de l’opposition, a braqué les opposants politiques et armés.

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