Avec l’arrivée de l’été, abricots, pêches, prunes, melons et autres cerises abondent sur les étals. Avec des quantités et des prix variables.
L’arrivée des beaux jours est aussi celle des fruits d’été. Fraises, cerises, puis pêches, abricots, melons, mirabelles et autres prunes rythment la saison. Mais du côté de la production française, tout le monde ne sera pas dans le même bateau, que l’on parle volumes, qualité ou prix sur les étals.
• Prunes
Après deux mauvaises années, où la production française avait été divisée par deux en raison du gel printanier, les prunes françaises seront à nouveau nombreuses sur les étals. Le printemps 2023, cette fois, a été quasiment épargné par le gel et les fortes pluies orageuses des dernières semaines ont permis de combler la sécheresse. « La récolte devrait être quasi normale », soit environ 60.000 tonnes, « à condition que la météo nous accompagne », confirme Joël Boyer, président de l’Association nationale des producteurs de prunes (AOPn).
« Avec toutes ces pluies orageuses et le bon ensoleillement de juin, on devrait se diriger vers un millésime de bonne qualité », se réjouit également Joël Boyer.
Les premières variétés de prunes, les plus précoces, arriveront fin juin, en attendant la Reine-Claude un mois plus tard, suivie de la Mirabelle et de la Prune à partir de la mi-août. Côté prix en revanche, il est difficile de se positionner si tôt dans la saison. Ce qui est certain, pour Joël Boyer, c’est que les fruits « ne reviendront pas aux prix d’avant Covid », évoquant l’augmentation des coûts de production.
• Les fraises
Les fraises françaises, qui représentent la moitié de la consommation nationale, ont déjà presque terminé leur saison – la campagne commence en mars et l’essentiel des volumes est écoulé fin juin.
« Mais il sera encore possible de trouver des fraises françaises » durant l’été, assure Xavier Mas, président de l’Association nationale des producteurs de fraises (AOPn), ajoutant que les prix restent cléments cette année, entre 6 et 14 euros. le kilo. « La fraise est un produit plaisir » et « il a fallu faire plus de promotions » pour convaincre les consommateurs, explique-t-il.
• Pêches et abricots
Quant aux pêches et aux abricots, c’est l’heure de la confusion. La France a connu un hiver relativement doux pour les abricotiers et les pêchers, mais les orages se sont succédé ces dernières semaines dans le sud du pays, parfois accompagnés de grêle. Les dégâts sont très localisés, mais ils commencent à s’accumuler sérieusement, pointe Raphaël Martinez, directeur de l’Association des organisations de producteurs (AOP) Pêches et abricots de France.
« On commence à compter les volumes, et la récolte sera sûrement déficitaire », précise-t-il.
Or, dans le même temps, le nord de l’Italie est touché par d’importantes…
