Lors du Sommet Chine-Afrique à Pékin, le président camerounais Paul Biya a exprimé son admiration pour la longue et fructueuse relation entre la Chine et le Cameroun, alors que la Chine a promis 50 milliards de dollars pour soutenir le développement de l’Afrique.
Au cours d’un dîner organisé jeudi en marge du sommet, Biya a souligné l’importance de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, un principe fondamental qui unit les deux nations depuis plus de 50 ans.
« Les relations diplomatiques entre la Chine et le Cameroun, qui remontent à une cinquantaine d’années, ont aujourd’hui atteint un niveau stratégique et s’inscrivent dans une coopération fructueuse, dynamique, pragmatique et mutuellement bénéfique », a déclaré Paul Biya, âgé de 91 ans.
Le président camerounais a mis en avant les valeurs partagées de respect de la souveraineté et de règlement pacifique des conflits, des principes clés qui ont renforcé les liens bilatéraux.
Depuis 2016, le Cameroun fait face à un conflit séparatiste armé dans ses régions anglophones. Malgré les tensions politiques et la répression croissante des dissidents, la Chine a maintenu un silence sur la crise, continuant à entretenir des relations économiques avec le gouvernement camerounais.
Paul Biya a salué cette politique de non-ingérence comme étant essentielle pour maintenir des relations solides entre les deux pays. Il a également exprimé son souhait de voir les liens entre la Chine, le Cameroun et l’Afrique se renforcer, et servir de modèle au reste du monde.
Le président chinois Xi Jinping, lors de ce sommet, a annoncé une aide de 50 milliards de dollars pour soutenir le développement de l’Afrique sur les trois prochaines années. Cependant, la part que recevra le Cameroun de cet engagement n’a pas encore été précisée.
Alors que certains critiques dénoncent la politique chinoise en Afrique comme étant une « diplomatie du piège de la dette », le Cameroun, qui fait partie des pays africains ayant contracté une dette importante auprès de la Chine, continue de miser sur cette coopération pour son développement économique.
