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Paul Biya instruit la construction d’un monument funéraire dédié à René Jam Afane

C’est une reconnaissance de la République envers le compositeur de l’hymne du Cameroun. Le monument Jam Afane sera construit dans son village à Nkong-Mekak, dans la région du Sud.

René Jam Afane (né vers 1910 – 19 mars 1981) est un enseignant camerounais. Il est connu pour avoir composé le texte du Chant de Ralliement, hymne national du Cameroun, en 1928, à l’École Normale de Foulassi, avec Samuel Minkyo Bamba, de la même promotion, qui a composé la musique.

En 1928, Foulassi est l’une de nombreuses stations de la Mission Presbytérienne américaine au Cameroun. Cette petite localité abrite une Ecole normale qui forme en trois ans des instituteurs. Cette année là, comme nous l’apprend Antoine Edo (Cf. Fleurs du nationalisme Camerounais Vol.1 FMPS.Ebwa, pp.110-113), l’école est dirigée par un pasteur de nationalité française, le révérend Camille Armand Chazeau. Il fut proposé aux élèves de fin de formation un devoir d’instruction civique au titre évocateur : « exprimer leur espoir en l’avenir du Cameroun ».

« Les élèves se mettent au travail dans la salle d’étude qui leur sert en même temps de bibliothèque. Le lendemain matin, en classe, chacun lit son devoir à haute voix. Les meilleures phrases sont portées sur le tableau noir.

Certains élèves qui s’intéressent à la poésie, comme René Jam Afane, le plus doué de tous ces poètes en herbe, fait la synthèse de toutes les phrases et sort finalement des paroles qui sont contenues dans les deux strophes (version originale) de notre hymne national. Il leur donne le titre de « chant de ralliement camerounais. Après la lecture de ces paroles devant tous ses camarades de promotion. […]

Il est alors question de composer une mélodie devant accompagner ces paroles, les camarades font appel aux trois musiciens de la promotion : Michel Nkomo Nanga, Moïse Nyatte Nko’o et Samuel Minkyo Bamba. Les trois musiciens se mettent au travail, séparément. » (Cf.P-P23-24, Le cameroun. Arts, histoire et traditions de Bernard Puepi et Henri Njomgang, Ed harmattan).

Selon la même source, ces compatriotes musiciens vont travailler assidûment et sans arrêt pendant deux mois. Leurs œuvres seront auditionnées et celle de Samuel Minkyo Bamba retiendra l’attention des deux autres musiciens et des camarades de promotion.

Selon les propos de Samuel Minkyo Bamba diffusés en 1995 lors d’une émission de la télévision nationale la CRTV, il se devait dès lors d’enseigner cette chanson à ses camarades. Ce chant de ralliement fut ainsi enseigné dans toutes les écoles du Cameroun et fut adopté par la première assemblée législative (1957-1959) comme hymne national du Cameroun (loi n°57 -47 du 5 novembre 1957).

Toujours en 1991, la CRTV au cours de cette même émission avait présenté à l’une de ses éditions des journaux parlés, la rétrocession d’un grand bâtiment à Minkyo Bamba de son vivant pour lui manifester « la reconnaissance de la nation » pour son œuvre. L’un de nos confrères du quotidien Le jour s’étant rendu à Bikala en novembre 2007 avait entendu dire des membres de la famille de Minkyo Bamba qu’il s’agissait d’une « fausse image » et que rien n’avait été fait en guise de reconnaissance des œuvres de ce héros. Quant aux droits d’auteurs, le flou persiste au niveau des ayants droits.

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