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Patrimoine de l’Etat : Henri Eyebe Ayissi s’attaque à une pieuvre

Selon un communiqué conjoint du Mindcaf/Minfi, “Une campagne de recensement et d’évaluation des immobilisations corporelles (terrains, bâtiments et matériel roulant) appartenant à l’Etat du Cameroun »sera lancée dès ce 1er juillet à Douala avant de s’étendre sur l’ensemble du territoire.

Le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières Mindcaf (Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières) et son homologue des Finances, viennent de s’attaquer à une pieuvre. Le cycle infernal de spoliation des biens de l’Etat avait fini par laisser croire que la gestion patrimoniale des biens publics était voulue et institutionnalisée. L’Etat s’est vu dépouillé de ses immeubles, terrains et matériels roulants parfois acquis au franc symbolique.

Cette opération d’inventaire et d’évaluation du patrimoine de l’Etat, s’inspire de la loi numéro loi n° 2018/012 du 11 juillet 2018 prescrivant la comptabilité patrimoniale dont l’objectif est de constituer le fichier des actifs et des passifs de l’État en vue de leur intégration-dans les comptes publics.

En avril dernier, le Mindcaf donnait un coup de pied dans la fourmilière, en suspendant les immatriculations directes des terrains dans une vingtaine de département. Cette volonté manifeste d’assainissement, aura permis à l’Etat à l’issue d’une décision du tribunal administratif de Douala de récupérer dans la région du Littoral, des biens spoliés par des particuliers. Les agents du cadastre ne sont pas à dédouaner dans tous ces trafics.

Par la rétention des documents doubles, la falsification des données et la délivrance des titres fonciers frauduleux, ils contribuent à brader les biens publics et le domaine de l’Etat. II n’est pas rare que des populations déguerpies, reviennent s’installer avec des titres fonciers en bonnes due forme, au. grand dam des investissements hypothéqués par ces menaces à l’ordre public.

Jusqu’où ira cette nouvelle campagne ? L’opinion public a encore en mémoire le travail titanesque abattu par le ministre Anong Adibime, s’érigeant contre tout trafic d’influence. Il descendait lui-même sur le terrain inquiéter ces gros bonnets qui ont privatisé l’Etat : hauts gradés, fonctionnaires à la retraite et qui continuaient d’occuper la résidence de fonction, véhicules CA récupérés entre les mains des concubines, chacun en prenait pour son grade. Ses méthodes étaient jugées brutales et la mafia a finalement eu raison de lui.

Parions que l’actuel Mindcaf ne connaîtra pas le même sort face à la violence de tous ces cartels du fric et du toc, de l’incurie et de la gabegie, de la corruption et de la concussion, du népotisme sur fond de clientélisme et d’opportunisme.

L’Indépendant

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