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Opinion/Framboise Doumbe Ding : « quand Maître Ndoki est allée rencontrer Atanga Nji du rdpc dans la nuit, c’était sans bruit »

Dans une tribune, Arlette Framboise Doumbe Ding fustige l’attitude de l’avocat Michèle Ndoki – qui a annoncé sa candidature au poste de président du MRC – et les péripéties qui ont émaillé sa rencontre avec Maurice Kamto.

Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto et l’avocate Michèle Ndoki, cadre dudit parti ont eu un échange plutôt houleux de près de 2h de temps le 27 juin 2022 au siège du MRC à Yaoundé Odza.

Michèle Ndoki qui a annoncé cette rencontre sur son compte Twitter n’a pas également manqué de faire un compte rendu des échanges au terme de ce tête-à-tête. Une attitude qui déplait plus d’un observateur de la scène politique nationale et qui a fait sortir de ses gongs Arlette Framboise Doumbe Ding.

Lire sa tribune :

« La vision politique ne suffit pas. La crédibilité passe avant.

Quand Maître Ndoki est allée rencontrer Atanga Nji du rdpc dans la nuit, c’était sans bruit. Mais pour une simple rencontre avec son président, le président de son parti le MRC, elle a fait du tapage médiatique comme pour prendre l’opinion à témoin. C’est totalement irrespectueux.

Par ailleurs, rencontrer tard dans la nuit les émissaires du régime qui emprisonne injustement ses camarades sans associer le parti à la démarche comme elle l’a fait lors de sa rencontre avec Monsieur Atanga Nji est clairement déloyale….
Or les plus grandes qualités d’un militant incluent le respect des dirigeants du parti, de l’image du parti et la loyauté envers le parti.

Le manque de respect et de loyauté sont 2 défauts de qualité suffisamment lourds pour faire ombrage à ce qu’on appelle vision politique. Car dans un contexte de corruption politique ou les opposants retournent habituellement leurs vestes pour se vendre au régime corrompu de Yaoundé, on ne peut plus se contenter des discours pompeux sur la « vision politique » quoique celle-ci soit importante. Dans un tel contexte de corruption politique, la « vision politique » ne suffit plus.

La crédibilité et la loyauté passent avant. Car à quoi sert la vision politique d’un opposant politique s’il doit retourner la veste après ? Notre peuple à trop souffert des retournements de veste depuis 40 ans pour qu’on continue de se contenter seulement de la « vision politique » des femmes et hommes politiques.

Ce qui manque au Cameroun aujourd’hui ce ne sont pas des opposants qui ont une « vision politique car même les « opposants » pro régime les plus nuls ont une vision politique ». Ce qui manque le plus au Cameroun, ce sont des opposants crédibles capables de résister de façon constante au régime autocratique de Yaoundé sans vendre leurs âmes à travers les retournements de veste.

S’il y a des opposants qui continuent à croire que l’essentiel réside dans la projection d’une vision politique, je suis au regret de leur dire qu’ils sont en retard car le peuple abusé par une succession de trahisons depuis 40 ans à beaucoup changé, à beaucoup mûri et exige désormais la crédibilité comme préalable dans sa relation de confiance avec les politiques. Autrement dit, au-delà de la vision politique , le peuple exige désormais des signaux fort sur la crédibilité des femmes et hommes politiques. Car c’est ce peuple qui paie toujours le plus lourd tribut dans les luttes pour le changement au Cameroun.

Dans sa sortie après sa rencontre avec Monsieur Maurice Kamto, Madame Ndoki a dit que ce dernier n’est pas prêt à prêcher l’alternance en 2023. Ce qu’il faut en dire c’est que en démocratie, prêcher l’alternance dans son propre parti politique ce n’est pas demander à son adversaire de ne pas se présenter aux élections alors que les textes l’autorisent à s’y présenter. Prêcher l’alternance c’est se soumettre aux règles démocratiques en vigueur dans le parti et affronter son ou ses adversaires lors des élections organisées selon la loi électorale de ce parti.

D’après cette loi que nous avons lue et présentée précédemment, la candidature de Mr Maurice Kamto pour l’élection de 2023 ne souffre d’aucune contestation possible. Et d’ailleurs sur le plan de la communication politique, contester cette candidature qui ne souffre de rien n’est pas seulement ridicule au regard de la clarté des textes, une telle contestation trahit un aveu d’impuissance devant un candidat qu’on sait ne pas pouvoir battre s’il se présente aux élections. Sinon pourquoi vouloir gagner les élections sans l’affronter ? »

AFDD

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