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Obsèques de la Reine Elizabeth II : le cinglant message du savoir être soi-même à l’Afrique

La cérémonie d’adieu à « The Queen » de la Grande Bretagne a réuni presque ou tous les grands de ce monde. Un temps de célébration des diversités et des contradictions.

« Vous avez perdu votre reine, mais nous nous avons perdu la reine », annonçait opportunément Emmanuel Macron- en anglais s’il vous plaît-au peuple britannique et au monde du Commonwealth suite à la grande tristesse du 8 septembre 2022 au château de Balmoral en Ecosse. François Mitterrand, alors qu’il était aux affaires, et confronté aux difficultés du pouvoir, lança un jour que le président de la République française doit être à la fois la reine d’Angleterre et Margaret Thatcher (Première ministre de l’époque) au même moment.

Le Président de la Partie des libertés, de l’égalité et de la fraternité entre les hommes reconnaissaient ainsi la stabilité, ou l’efficacité de la monarchie anglaise. La reine étant ici le visage tutélaire cette stabilité, de la pérennité et le Premier ministre, chef du gouvernement, le pouvoir matériel et immédiat.

Ce message en son temps sonna aux oreilles de certains comme une sorte de cinglante repentance de la France d’avoir guillotiné sa monarchie en 1789. Etait-ce vraiment le cas ? Il se raconte qu’alors que la Reine était au marché des fleurs à Paris en compagnie du président François Hollande, l’engouement des Parisiens à sa suite l’étonna si fortement qu’elle s’exclama, se demandant si les Français regrettaient d’avoir passé leur souverain à la guillotine.

Si la monarchie est tombée en France et a encore de beaux jours en Grande l Bretagne, pour autant, le peuple de | l’autre côté de la Manche n’est pas moins éclairé. La Couronne britannique règne et J le « 10 Downing Street » gouverne sous le ; respect scrupuleux des lois et des coutumes, et par-dessus-tout, sous les 1 lumières vives de l’éthique, de la morale.

Tout juste pour avoir organisé une « party » avec les siens en plein Covid-19, le | Premier ministre Boris Johnson a perdu la confiance des députés au Parlement, au Palais de Westminster.

C’est dire qu’avant tout, les Anglais sont attachés particulièrement à leurs coutumes qu’incarnent l’Eglise Anglicane et la Couronne. Le monde entier (200 chefs d’Etat et de gouvernement), en accompagnant la « Queen mother » à sa dernière demeure, célèbre aussi la singularité, l’originalité british dans la civilisation universelle du donner et du recevoir

A la table de la civilisation de l’universelle

De ce point de vue, qu’apportent l’Afrique et le Cameroun à ce rendez-vous ? L’Afrique en passant par la colonisation française a-t-elle aussi ou est-elle aussi, pour être plus complet auprès de la métropole, en train de saborder ce qui fait sa spécificité, son identité totémique dans l’affirmation de sa part d’humanité ?

Avouons-le, le rudiment de culture africaine que le colon français a épargné, les dirigeants post-indépendances sont allègrement en train d’achever le travail de la sape. Dans nos chefferies aujourd’hui, nos Couronnes, qu’est-ce qui en reste ? On voit clairement comment les Britanniques respectent la lignée de succession. C’est connu.

Au Cameroun, certains fonctionnaires vautrés dans toutes les corruptions, ont fait le pari de sauter sur les chefferies traditionnelles pour ruiner le dernier souffle qui lui restait. Ils le font avec concupiscence, pour pérenniser les mauvaises pratiques héritées de l’Administration centrale. Combien de reines et de rois, avons-nous encore au Cameroun ? Les titres de notabilité qui s’acquéraient par la lignée, se marchandent à qui mieux mieux.

L’Afrique comprend-elle que la Grande Bretagne s’est appuyée avant tout sur sa culture pour impulser la Révolution industrielle ? Les Chinois et tous les Dragons de l’Asie du Sud-Est s’appuient sur leurs traditions, leurs coutumes, pour émerger ! Pendant ce temps, à défaut d’avoir ruiné ce qui fait la force de la tradition, de la promouvoir, l’homme africain est plongé dans un déchirement sans fin, au point où il renie son être, sa personne.

C’est curieux qu’en 2022, on en soit encore à sensibiliser les Africains et les camerounais que la peau noire est une richesse, que se dépigmenter la peau (pour ressembler à qui ?), « le Djansang » est un acte d’autodestruction. La Reine partie, Elizabeth II, vive le roi Charles III. Pauvre Afrique !

Le Messager

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