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Notre souveraineté alimentaire menacée par les spéculateurs

En ce début de printemps 2023, l’évolution des prix agricoles, comme celle du commerce international, laisse perplexe. Le 21 mars, une tonne de blé revenait au port de Rouen pour l’exportation coûtait 250 €. Un an plus tôt ce prix était de 380 € et il allait franchir la barre des 400 € en mai 2022. Durant ces quelques mois, la guerre en Ukraine a fait craindre une baisse des exportations respectivement de Russie et d’Ukraine. premier et sixième exportateur mondial de ce blé tendre qui sert à faire du pain. En juillet 2022, sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, un accord est conclu entre les deux pays en guerre pour favoriser leurs exportations de céréales et d’oléagineux depuis les ports de la mer Noire. A partir de cette date, les prix mondiaux ont commencé à baisser et le blé français livré au port de Rouen est passé sous la barre des 300 € en janvier 2023. La prolongation de l’accord entre la Russie et l’Ukraine intervenue le 18 mars a ramené le blé français à 250 €. une tonne trois jours plus tard à Rouen.

Cette baisse intervient alors que les réserves de blé tendre devraient tomber à 279 millions de tonnes en stock de report au moment de la récolte d’été 2023 dans les pays de l’hémisphère nord, soit une baisse de 7 millions de tonnes par rapport à l’été 2022. Mais, comme l’état de est jugée satisfaisante pour l’instant dans les pays exportateurs, les spéculateurs n’achètent guère. Du coup, les prix continuent de baisser dans les halles où les céréales peuvent être vendues et revendues plusieurs fois par jour pendant des semaines sans jamais sortir des silos. Depuis des mois, le maïs connaît la même tendance à la baisse que le blé. Après avoir coté 350 € la tonne en moyenne entre mars et mai 2022, puis 340 € en septembre, son cours vient de tomber à 241 € le 21 mars à la cotation de Creil.

Et le kilo de carcasse de porc est passé de 1,30 € à 2,37 €

Début 2022, le prix du kilo de carcasse de porc de charcuterie était inférieur à 1,30 € sur le marché-au-cadran de Plérin, ce qui donne la tendance des prix payés aux éleveurs. Cependant, les prix des aliments du bétail à base de maïs et de tourteaux de soja et de colza ont fortement augmenté. Le 20 mars à Plérin, le prix du kilo de carcasse de porc était de 2,37 €, soit un gain de 6 centimes en une semaine. Pendant trop longtemps, les éleveurs de porcs ont reçu des prix qui ne couvraient pas les coûts de production, en France comme dans d’autres pays européens. Ils ont donc réduit leur troupeau de truies gestantes pour ne pas trop s’endetter. Alors que la production des charcutiers a chuté d’environ 5 % sur un an en Europe, une offre légèrement inférieure à la demande a fait grimper le prix du kilo de carcasse de plus de 80 % en quelques mois.

Le même phénomène a été observé dans le secteur de la viande bovine. Tout au long de l’année 2021, le kilo de…

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