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Non-participation du Sdf aux régionales/Fame Ndongo : «Ni John Fru Ndi opte sciemment pour la politique-fiction et le nihilisme ou le négationnisme»

Le Pr Jacques Fame Ndongo le Secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais affirme que, le Social democratic front qui a annoncé sa non-participations aux élections régionales du 6 décembre 2020, ne cherche qu’à exister.  

Ci-dessous sa tribune

1- Décret historique

Le Chef de l’Etat, S. E. Paul BIYA vient de signer un décret historique : les toutes premières élections régionales, jamais organisées au Cameroun, auront lieu le 6 décembre 2020. Le RDPC est partant. Il est prêt. Il est d’attaque. Ce n’est ni un canular, ni un conte de fée. Pendant ce temps, certains Camerounais ont la tête dans les nuages. Je pense à ces appels picaresques sur le boycott des élections. Arrêt sur l’un des hérauts de cette billevesée burlesque.

Ce n’est pas un compte commercial (épicerie, poissonnerie, librairie, etc). Ce n’est pas un conte de fée : ces êtres chatoyants n’existent que dans le magma fluorescent de notre imagination. C’est un conte de faits qui est devenu un conte défait. Il était une fois, un comte nommé Ni John Fru Ndi the First. Il rêvait d’être (pourquoi pas ?) le tout premier président d’expression anglaise de la République du Cameroun. Son poing levé vers les étoiles visait à guetter le « pawa » (power = pouvoir) dans le firmament éthéré de la magistrature suprême.

2- Le conquistador

-En ces temps-là (1990), le comte Ni John Fru Ndi the First défia impétueusement le RDPC, lorsqu’il créa le SDF. Un an plus tard, patatras ! Il refusa de se présenter aux élections législatives pluralistes de 1991, les toutes premières qui furent organisées, après le retour du multipartisme intégral (loi votée par une Assemblée législative aux couleurs exclusives du RDPC).

-Cette année-là (1991), il aurait pu créer l’électrochoc politique au Cameroun en s’adjugeant moult sièges au Palais de verre de Ngoa-Ekelé (Assemblée Nationale). Il serait alors devenu une sorte de Pizarro le conquistador. 1992 : élection présidentielle âprement disputée : le comte Ni John Fru Ndi the First rate d’un iota le piédestal du Palais de l’Unité (Présidence de la République). Après cet échec, au lieu de quadriller le terrain politique, il entonna un refrain frelaté et loqueteux : « victoire volée, hold up électoral », « Biya must go » …On ne conquiert pas, démocratiquement, le pouvoir avec de tels slogans creux, nauséabonds et pestilentiels.

3- Proposition de loi

Par son communiqué publié le 4 septembre 2020, M. Ni John Fru Ndi (dont le Parti était, jusqu’à la dernière élection présidentielle, la Zème force politique du Cameroun, derrière le RDPC) a basculé dans le camp nihiliste qui subordonne la tenue des futures élections à la révision du code électoral et à la résolution de la question anglophone. Un ultimatum ubuesque. Jl feint d’ignorer que la révision du code électoral est consécutive au dépôt d’un projet de loi ou d’une proposition de loi au Parlement : a-t-il un nombre suffisant de députés ou de sénateurs pour faire voter une proposition de loi, puisque le projet de loi, lui, émane du gouvernement ? Il n’est pas amnésique : il sait très bien qu’il a pris une part active et positive au Grand Dialogue National convoqué par le Chef de l’Etat, S. E. Paul BIYA et présidé par le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Dr chief Joseph Dion Ngute, avec la participation des Partis politiques (toutes tendances confondues), de la haute administration, des secteurs parapublic et privé, de la société civile, de la diaspora, des groupes armés (fait inédit au Cameroun, depuis 1884, date à laquelle fut institué le protectorat allemand au Cameroun). Les recommandations de ce Grand Dialogue National sont en train d’être mises en œuvre avec méthode et réalisme : ce n’est un secret pour personne.

4- A la recherche de l’électorat perdu

En réalité, M. Ni John Fru Ndi opte sciemment pour la politique-fiction et le nihilisme ou le négationnisme. Il sait que, jadis 2è force politique du Cameroun, son Parti ne cesse de perdre du terrain.

Le SDF veut donc exister : c’est le propre de tout parti.

Mais, au lieu de reconquérir l’électorat perdu, et redoutant un « Waterloo » dans les urnes, il choisit la fuite en avant et le saut dans l’abime. Or, la politique est un système de signes (une sémiotique). Elle est fondée sur la quantification cohérente des faits, l’intelligibilité d’un programme actanciel, la rationalisation des arguments et la traçabilité d’une vision stratégique et opérationnelle. C’est un système pragmatique sous-tendu par le « quantum arithmétique » qui fonctionne à l’autre des quatre opérations élémentaires que l’on apprend à l’école primaire : addition, multiplication, soustraction, division. Le Parti qui opte pour l’addition et la multiplication (A+M) se situe dans la trajectoire de la victoire (A+M = V). Le Parti qui choisit la division et la soustraction (D+S) s’empêtre dans la galaxie de l’échec (D+S = E).

5- Loi scientifique

A l’aune de cette loi scientifique irréfragable, le RDPC privilégie l’équation A+M=V. Depuis sa création en 1985, il multiplie les adhésions (nombre de militants, sympathisants et soutiens inscrits sur les listes électorales et actifs sur le terrain). Il additionne (par le biais du gouvernement qu’il soutient) les réalisations politiques, diplomatiques, sécuritaires, économiques, technologiques, sociales et culturelles. Il additionne les soutiens intérieurs (majorité présidentielle, société civile etc) et extérieurs (nombreux partis amis dans la plupart des pays du monde). Il additionne les faits et les projets qui en font un parti de l’avenir. Il forme ses militants (Secrétariat à la formation politique et à la prospective). Il multiplie ses « amis » virtuels sur la toile planétaire à travers une offensive cybernétique efficiente mais respectueuse des opinions d’autrui dans le cadre d’un « new deal » démocratique et républicain. Il est ouvert au débat sain, dans la tolérance et la diversité politique, sociologique, linguistique, religieuse et idéologique. Et, qui plus est, il rassemble les Camerounais des quatre coins du pays (c’est le seul Parti qui a, dans chaque village ou quartier, au moins une cellule ou un comité de base). Mais, c’est un Parti dynamique qui ne dort pas sur les lauriers et ne sombre pas dans l’au-toglorification. Il est toujours au travail et en mouvement. Il rassure, persuade, convainc, séduit. Le Président Paul BIYA est au gouvernail. Il est secondé par le camarade Jean Nkuete, Secrétaire général du comité central.

6- Division et soustraction

Les Partis qui optent pour la division et la soustraction (D+S) s’engluent, sciemment, dans les sables mouvants de l’échec. Refuser d’aller aux élections (comme le prônent le MRC et le SDF) c’est opter pour l’équation D+S= E. C’est le syndrome de l’élève ou de l’étudiant qui dit «Je n’irai à l’examen que si le coefficient de telle matière passe de 2 à 4 ou si le système d’évaluation se limite à la moyenne arithmétique de toutes les matières car je n’aime pas le système des unités de valeur, des modules ou des crédits ». Un autre dira, à l’Université : « je boycotterai les examens, tant que le système LMD (licence-master-doctorat) est en vigueur ».

Conséquence : cet étudiant n’ira jamais en 2è année ou en 3è année. Se prévalant de ses propres turpitudes, il sera au regret de constater que ses camarades auront obtenu une licence, un master ou un doctorat, alors qu’il aura stagné en lère année. Peut-il demander (avec succès) à ses camarades d’aller dans la rue pour que l’Etat supprime, par exemple, le système LMD ? Peine perdue.

7- La voie des urnes

Le RDPC qui a choisi l’équation A+M = V demande à tous les Partis politiques, républicains (sans exclusive) d’opter pour la voie des urnes afin de conquérir le pouvoir démocratiquement (c’est le cas de la plupart des Partis politiques) ou de le conserver (cas du RDPC et des Partis de la majorité présidentielle, s’agissant de la compétition pour la charge suprême). Tout appel insurrectionnel ou antidémocratique est superfétatoire, dilatoire, incantatoire ou suicidaire. La politique de l’autruche est une politique sans issue. Ensemble, nous devons construire notre pays en évitant la nuit des longs couteaux, les ultimata, la chaise vide qui ne profiteraient à aucun Parti politique. N’en déplaise à ceux qui croient à la « terre brûlée » ou le désordre leur serait (le cas échéant) bénéfique, le RDPC rappelle que seuls la paix, l’union, le travail et le respect du bon ordre républicain conféreront au Cameroun ce « grand destin » qui l’attend, ainsi que l’a souligné le Président Paul BIYA le 10 avril 1984.

8- Dame Tortue et Sire Ecureuil

Toutefois, si tel homme politique préfère les contes de fée et tourne le dos à la réalité, si son compte électoral est déficitaire (zéro élection, donc zéro élu), qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même, lorsque seront publiés les résultats du scrutin. Car, les élections auront bel et bien lieu le 6 décembre 2020, nonobstant les appels incantatoires et incandescents des adeptes de l’apocalypse. Nos anciens nous apprennent qu’un jour, Dame Tortue demanda à Sire Ecureuil : « Mon ami, où iras-tu te cacher quand, en prélude aux semailles, les humains brûleront notre belle forêt pour cultiver leurs champs ? ».

Réponse de Sire Ecureuil : «Je me cacherai dans le buisson » Perspicace, Dame Tortue rétorqua : « J’irai me cacher dans le petit cours d’eau que le feu ne peut atteindre ». Les flammes vinrent et la Tortue fut sauvée. Après les régionales du 6 décembre 2020, les absents auront tort. « Qui part à la chasse, perd sa place », dit l’adage. Qui se réfugie dans un buisson incandescent qu’il aura, lui-même, attisé… le regrettera « ad vitam aeternam »,

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