Le virus Ebola a déjà fait 19 morts en Ouganda. Il n’y a pas encore de vaccin homologué contre cette nouvelle souche de la fièvre hémorragique. Pour enrayer sa propagation, le président ougandais Yoweri Museveni est intervenu à la télévision nationale.
« Les sorciers, les guérisseurs traditionnels et les herboristes ne doivent pas accepter les personnes malades, a déclaré le président ougandais dans son allocution télévisée. Les communautés des zones touchées doivent savoir qu’Ebola est mortel et se propage par contact avec la personne affectée. » Yoweri Museveni a également ordonné aux forces de sécurité d’arrêter toutes les personnes soupçonnées d’avoir contracté le virus, si elle refusaient de s’isoler.
Ces instructions sévères reflètent l’inquiétude des pays de la région face à cette nouvelle flambée de la fièvre hémorragique, 19 morts sur 54 cas avérés et 20 suspects en Ouganda. Car il n’y a pas encore de vaccin homologué pour cette souche soudanaise du virus, contre laquelle le vaccin utilisé en République démocratique du Congo n’est pas efficace.
Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé a réuni les ministres de la Santé des pays riverains avertissant que le risque de transmission inter-pays était élevé « à cause des mouvements entre l’Ouganda et les autres pays ». « Plusieurs vaccins sont à des stades de développements différents », a également annoncé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Deux d’entre eux pourraient être utilisés pour des essais cliniques en Ouganda dans les prochaines semaines.
RFI
