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Cameroun Actuel

Magil Construction sur toutes les lèvres au Canada

Dans ce pays aux conditions climatiques extrêmes, on ne badine pas avec la corruption. Et Magil Construction en fait désormais les frais.

Il y a quelques années, la deuxième plus grosse compagnie de construction du monde, SNC Lavallin, a été traduite en justice pour avoir mené des activités de corruption en Algérie. Et ce procès a failli faire tomber la multinationale qui aura finalement perdu de juteux contrats. Les dirigeants impliqués ont été condamnés à des peines privatives de liberté.

Depuis ce lundi, l’acharnement médiatique autour du fiasco du Stade Olembé draine les énergies de cette compagnie familiale. L’un des médias les plus puissants de la province de Québec, La Presse, a publié des reportages d’enquêtes lundi et mardi sur le dossier du Stade d’Olembé.

Sous le titre « La montréalaise Magil accusée de « spolier » le Cameroun « , le premier article explique ce qui se passe réellement:

Au Cameroun, c’est l’« affaire Magil ». L’entrepreneur montréalais abandonne un vaste chantier sportif près de la capitale Yaoundé et réclame des pénalités, après avoir touché l’équivalent de 90 millions de dollars canadiens pour le contrat. Le pays pauvre d’Afrique s’indigne et son ministre des Sports accuse Magil Construction d’avoir « spolié » l’État, dans une lettre à son premier ministre rendue publique.

La Presse

Le ton est donné sur la chronologie du projet, les sommes reçues et disparus, les sous-traitants non payés, les accusations de surfacturations et de double facturation, etc…

La Presse menait son enquête depuis plusieurs mois et les événements des derniers jours ont précipité les publications. Tel que le média le raconte:

La situation dure depuis des mois. En août, La Presse demandait à Magil pourquoi Yaoundé refusait de payer ses factures pour le stade d’Olembé. Le propriétaire de l’entreprise, Fayolle Canada, niait alors tout problème sérieux.

« Votre information est inexacte, les avancements ont tous été approuvés et les paiements sont en cours », écrivait Hugues Fastrel, vice-président principal de Fayolle Canada. Cinq mois plus tard, ce n’est manifestement pas le cas.

Magil n’a pas répondu aux nouvelles questions de La Presse sur son retrait d’Olembé.

La Presse

Ce mardi, rebelotte. La Presse se concentre sur l’entatente à l’amiable survenue entre l’entrepreneur italien Piccini et Magil Construction. On se souvient que les premiers avaient pris la direction des tribunaux dans le but de recevoir reparation du préjudice subi de la part de l’entreprise canadienne.

Piccini avait lancé une poursuite pour récupérer près de 74 millions en 2020 pour un « complot » pour récupérer le projet.

L’article explique les motifs de la poursuite, les preuves présentées, et explique qu’une entente confidentielle entre les deux structures est intervenue. Le bras de fer judiciaire s’est alors arrêté.

Camfoot

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