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Macron compare la colonisation française à « une histoire d’amour » qui a mal tourné

Pendant son séjour en Algérie, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes. Il a notamment affirmé que la relation entre Alger et Paris était « une histoire d’amour qui a sa part de tragique ».

Lors de son voyage en Algérie, Emmanuel Macron a tenté d’aborder tous les sujets qu’il voulait initialement éviter. Devant les caméras des journalistes, il a été obligé d’évoquer l’immigration clandestine, la situation au Mali, la crise gazière ou encore le conflit russo-ukrainien.

Mais s’il y a bien un sujet sur lequel le président français était attendu, c’est celui de l’Histoire.

On se souvient en effet que, lors d’un dîner le 30 septembre 2021, Emmanuel Macron avait déclaré que l’Algérie s’était construite sur « une rente mémorielle » entretenue par « le système politico-militaire ». Selon le président de la République française, l’« histoire officielle » de la colonisation et de la Guerre d’Algérie a été « totalement réécrite ».

On était alors loin de la déclaration d’Emmanuel Macron, alors simple candidat, en 2017. En visite en Algérie, il avait estimé que la colonisation était un « crime contre l’humanité ».

Lors de son premier mandat, il avait pourtant commandé un rapport à l’historien Benjamin Stora sur la colonisation française en Algérie. Si le rapport avait attiré son lot de critiques, la presse algérienne avait salué « le courage d’un jeune président » de faire un travail mémoriel que peu de présidents avant lui avaient osé faire.

« Je ne suis pas un enfant de la guerre d’Algérie »

Mais le Emmanuel Macron du deuxième mandat est bien loin de celui du premier, encore plus de l’avant-présidentielle de 2017.

Interrogé ce vendredi sur cette question, le président français s’est même allé à une comparaison étonnante sur la relation entre Paris et Alger. « C’est une histoire d’amour qui a sa part de tragique », a-t-il affirmé.

Sur la question mémorielle, a poursuivi le président français, « nous sommes sommés de choisir entre fierté et repentance. Je veux la vérité et la reconnaissance ».

Comme pour se dédouaner de ses propos maladroits, le président a rapidement rappelé qu’il n’était « pas un enfant de la guerre d’Algérie ».

Avant de nuancer : « Il ne faut pas laisser n’importe quelle parole se dire. On n’a pas de leçons à donner, ce n’est pas passé chez nous. Il y a beaucoup de manipulations ».

Le Journal de l’Afrique

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