Démonstration a été faite ce 22 avril à Douala par les experts de la phytothérapie au cours de la conférence de Mgr Samuel Kleda.
A en croire les experts en phytothérapie, l’artemisia se présente aujourd’hui comme étant le meilleur médicament de lutte contre le paludisme. Son efficacité est d’autant plus irréfutable que cette plante n’a aucune toxicité et aucun germe de paludisme ne lui résiste comme c’est le cas avec les médicaments classiques. L’artemisia a en outre l’avantage d’être une poly-thérapie.
Lors de la conférence organisée à la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques (Fmsp) de l’université de Douala ce 22 avril 2022, les limites des médicaments couramment administrés pour lutter contre le paludisme ont été présentées. Notamment la résistance observée à la prise de ces produits. Sans compter les effets secondaires qui en découlent. A ces facteurs s’ajoutent les médicaments contrefaits. A ce sujet, les experts affirment que 23% de faux médicaments sont des antipaludiques.
Au Cameroun, la quasi-totalité de la population est exposée au paludisme qui demeure la première cause de mortalité. Face à la gravité de la situation, l’artemisia apparait comme étant la solution complémentaire. Au-delà du paludisme, les experts attribuent de nombreux autres avantages à cette plante. Elle est recommandée pour le traitement de certains cancers ; elle est aussi un anti- inflammatoire… Malheureusement, les recherches sur cette plante sont presque inexistantes au Cameroun. D’où l’appel lancé par Mgr Samuel Kleda, archevêque métropolitain de Douala et phytothérapeute, aux étudiants de la Fmsp afin que ceux-ci s’y investissent.
Pour Mgr Samuel Kleda, il est grand temps pour les Africains de se tourner vers la médecine par les plantes, qui marquent le commencement de cette discipline. Il a évoqué le premier texte de la médecine par les plantes écrit il y a environ 3000 ans avant Jésus Christ. « Nous avons intérêt à nous intéresser à la phytothérapie», a-t-il insisté.
Le Cameroun étant l’un des pays les plus touchés par le paludisme, l’archevêque de Douala affirme que la situation pourrait changer si chacun s’engage à utiliser les plantes. « On a parlé de l’artemisia qui est effectivement efficace. Mais nous avons beaucoup d’autres plantes. Moi je ne fais pas de crise de paludisme. Je prends régulièrement des plantes. Il suffit tout simplement de savoir comment les transformer», a-t-il déclaré.
Une séance d’échanges entre Mgr Samuel Kleda et les étudiants de la faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques a constitué le dernier temps fort de cette conférence qui s’est terminée par une dégustation d’artemésia.
