« Il est temps d’atteindre zéro palu : investir ; innover, mettre en œuvre » a été le thème de la journée mondiale du Paludisme qui s’est commémoré le 25 avril 2023 à Yaoundé. A cette occasion le ministère de la santé publique et ses partenaires ont organisé, via le programme National de Lutte contre le Palu (Pnlp), un atelier de renforcement des capacités et d’engagement des sectoriels. Cette activité, est une des séries programmées aux niveaux centraux, régionaux et des districts de santé.
Pour cet atelier, « le ministre de la santé a regroupé les autres responsables issue des autres ministères et dont les champs d’action peuvent grandement impacter sur la lutte contre le paludisme au Cameroun. Les personnalités de la société civile, les leaders des secteurs privées et autres dont le nom porte tout simplement.
Ils sont là pour être capacité et former dans l’élaboration du plan sectoriel. Nos attentes c’est qu’a l’issue de cet atelier, qu’ils rentrent avec les outils, avec les activités et un programme assorti leur permettant d’impacter la lutte contre le paludisme au sein de structure respective », explique Dr Joel Ateba, Secrétaire permanent du programme National de Lutte contre le Paludisme.
En ce qui concerne les nouvelles stratégiques de la lutte ; il soutien : « Nous avons observé avec nos suivies au quotidien que les moustiquaires sont de moins à moins efficace du fait de la résistance des moustiques. On a pu acquérir les moustiquaires de nouvelle génération grâce à l’appui des partenaires qu’on est en train de distribuées aux populations.
Ce sont les moustiquaires qui ont un coup, qui sont toutes nouvelles et dont l’insecticide est conçu pour pouvoir vaincre cette résistance-là. Une autre innovation qui est dans un futur pas trop lointain c’est le vaccin. Vous avez surement entendu parler. Il a prouvé son efficacité dans d’autres pays en Afrique, plus d’une vingtaine de pays sont à la file pour obtenir ce vaccin et nous comptons parmi ces pays ».
Sur l’importance de cet atelier de renforcement des capacités, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie a rappelé que « depuis 2015, nous avons les chiffres qui ont augmenté, mais en réalité depuis 2019 les chiffres ont commencé à descendre un tout petit peu. Donc les choses commencent à s’améliorer. Mais la situation demeure préoccupante pour que chaque administration, chaque acteur puissent venir apporter sa contribution dans une lutte multisectoriel contre le paludisme. Parce que ministères de la santé publique seule ne peut pas vaincre le paludisme ».
Le paludisme continue de faire des victimes au Cameroun. En 2022, 3 327 381 cas ont été enregistrés. Ce chiffre représente 29,6 % de toutes les consultations. Ce qui fait du Cameroun l’un des 11 pays les plus affectés par cette maladie à travers le monde.
Parmi les dix régions que compte le Cameroun, l’Est est la partie du pays qui a la plus grande incidence de cas. Avec 41 % d’enfants de moins de 5 ans touchés, 51 % de personnes de plus de 5 ans et 7 % de femmes enceintes, rapporte le Minsanté.
En outre, entre 2021 et 2022, la mortalité hospitalière due au paludisme a reculé de près de 4 points, passant de 13,5 % à 9,9 % de tous les décès enregistrés. Les régions de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua sont celles ayant enregistré les taux de mortalité les plus élevés
Sara Eliane Nématchoua
