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L’OTAN veut mettre en scène sa stratégie d’escalade

Plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement, dont le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron, des poids lourds de l’industrie mondiale de l’armement et des stratèges en chef de l’Alliance atlantique (OTAN) sont attendus les 17 et 18 février à la traditionnelle conférence de Munich sur la sécurité. Une occasion pour l’Otan de clarifier l’évolution de sa stratégie en Ukraine.

La conférence n’aurait donc rien de moins qu’une mission de salut public mondial contre les autocrates du genre de Vladimir Poutine, agresseur de l’Ukraine, et « leur révisionnisme qui menace les démocraties »a lancé le patron de ce forum, Christoph Heusgen, ancien conseiller d’Angela Merkel.

De quoi revoir, au sein de l’Otan, toutes les règles, a-t-il dit, brandissant le compte-rendu 2023 de la réunion intitulé « Re:Vision ». Une manière d’indiquer l’ampleur des efforts à fournir dans la recherche d’un alignement maximal du monde sur Washington et l’OTAN. Les pays dits du « Sud Global », réticents à leur emboîter le pas, ont été très ostensiblement invités à participer à la conférence. Pas sûr qu’ils se laissent séduire, sachant les dangers encourus et le poids des contentieux qui subsistent entre l’Occident et les principaux pays émergents.

Quoi qu’il en soit, les militants pour la paix veulent également être entendus à Munich. Une grande manifestation est prévue le 18 février dans les rues de la ville. Dénoncer l’impérialisme russe mais aussi celui de l’OTAN et les risques d’une explosion irréparable alimentée par le bellicisme de Poutine ainsi que la montée en puissance guerrière de l’Alliance. Des militants de dizaines d’ONG, comme Attac Allemagne, ou le seul parti anti-guerre d’outre-Rhin, Die Linke, s’y sont réunis.

Le périmètre du Bayerischer Hof, l’hôtel de luxe accueillant la conférence, a été placé sous haute surveillance policière. Très symboliquement, la présence d’une aussi nombreuse délégation américaine n’y a jamais été enregistrée : Kamala Harris, le vice-président, Antony Blinken, le secrétaire d’État, Lloyd Austin, le secrétaire à la Défense, sont venus, entourés de plus d’une trentaine de membres de Congrès.

A l’Élysée, on affirme une volonté d’éviter un « risque d’escalade »

Les nouvelles armes réclamées par Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, promettent d’être un point culminant du débat. Heusgen, le patron du forum, a déjà annoncé la couleur : « Nous devons fournir des avions de chasse à Kiev » ; malgré la position du chancelier Scholz, peu enclin à céder à la surenchère après avoir longtemps hésité à accepter l’envoi de chars Leopard 2 sur le champ de bataille. Le chef du gouvernement allemand veut protéger son pays d’une confrontation directe avec la Russie et maintenir « au moins un contact avec le Kremlin ».

A…

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