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Licenciée à cause du covid -19, elle regagne son village natal

La femme de ménage a regagné Soa, son village natal après avoir été licenciée par son employeur après le déclenchement de la pandémie.

Rita n’a eu qu’une option : retrouver sa mère au village. La jeune femme aide sa génitrice dans les travaux champêtres. Elle s’y est réfugiée il y’a un mois avec ses cinq enfants après avoir été virée de son emploi. Jusqu’au 20 mars dernier, elle était femme de ménage dans une famille.

« Je faisais toutes les tâches de la maison : faire la lessive et la vaisselle, ranger les chambres, faire le marché et la cuisine, prendre soin des enfants. La sœur du patron est arrivée. Elle a demandé que j’arrête de travailler jusqu’à ce que la pandémie finisse », confie la trentenaire.

Elle se rappelle avec beaucoup de douleurs tous les sacrifices consentis. « Je ne bénéficiais d’aucune considération. Je n’avais droit à aucun avantage. Mieux encore, je passais plusieurs nuits avec les enfants lorsque leur père était en déplacement. Il voyageait sans aviser et je devais restée là jusqu’à ce qu’il revienne au détriment de mes enfants », raconte -t-elle.

Vingt-cinq mille (25 000) francs cfa, c’est le salaire que percevait Rita chaque mois quelquefois avec du retard. « Le paiement arrivait en retard. Je devais attendre parfois plus d’une semaine pour recevoir mon salaire », se rappelle-t-elle.

Constituant sa seule source de revenu, elle devait organiser rationnellement cet argent pour la nutrition de ses enfants, leurs besoins scolaires et une contribution aux besoins de la famille. Rita partageait un appartement avec la mère de son concubin.

« Lorsque j’ai perdu mon boulot. J’ai compris que je ne pouvais pas restée là ? Je pouvais plus contribuer aux dépenses de la maison. Je n’ai eu d’autre choix que de rentrer au village jusqu’à ce qu’on ne parle plus du coronavirus ».

Rita n’a aucune qualification professionnelle. Elle travaille comme femme de ménage depuis de nombreuses années. « C’est la seule chose que je sache vraiment faire. Je suis passée dans plusieurs maisons. A cause des conditions de travail, je démissionnais. Parfois, c’est le patron ou sa femme qui me renvoyait », confie-t-elle.

A la fin du confinement, elle entreprend chercher un nouvel emploi, avec une rémunération plus importante, espère Rita. L’éducation de ses enfants est sa principale motivation. « Après leurs études, ils pourront s’insérer dans la société et s’occuper de moi », se projette Rita Mebomo.

Source: Le Jour

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